Le fournisseur public sud-africain d’électricité, Eskom Holdings SOC Ltd., a annoncé qu’aucun délestage n’est prévu entre septembre 2025 et mars 2026, marquant une rupture avec les étés précédents caractérisés par des interruptions de courant prolongées. L’entreprise publique indique avoir ajouté environ 4000 mégawatts (MW) de capacité supplémentaire pour répondre à la demande nationale durant la saison chaude.
Amélioration notable des performances depuis deux ans
L’annonce fait suite à une période hivernale au cours de laquelle Eskom a fourni de l’électricité 97% du temps, avec seulement 26 heures de délestage enregistrées sur quatre soirées. À titre de comparaison, l’été précédent avait connu 13 jours de délestage, tandis que l’été 2023/2024 avait été marqué par 176 jours de coupures, avec une disponibilité de l’électricité limitée à 17% sur la période.
Selon la direction, cette amélioration est le fruit d’une stratégie entamée depuis trois ans visant à renforcer la fiabilité du parc de production électrique. Cette approche a permis une réduction significative des dépenses en carburant, notamment une économie d’environ ZAR16bn ($839mn) sur le diesel au cours du dernier exercice fiscal.
Investissements internes et soutien gouvernemental
Dan Marokane, président directeur général du groupe, a souligné le rôle des équipes internes, qualifiées de « gardiens d’Eskom », pour leurs efforts continus. Il a également mentionné le soutien des programmes pilotés par le gouvernement sud-africain dans le redressement opérationnel de la société, sans fournir de détails sur les modalités ou les financements associés.
Lors d’un point presse organisé à Megawatt Park, le ministre de l’Énergie et de l’Électricité, Kgosientsho Ramokgopa, a réaffirmé la trajectoire positive de l’entreprise. Il a toutefois averti que des réductions de charge étaient encore appliquées à certaines zones en raison de pertes non techniques et de surcharges sur le réseau de distribution.
Réduction de charge toujours en vigueur pour certains foyers
Le ministre a précisé que ces réductions, affectant environ 549 MW, ne doivent pas être confondues avec les délestages planifiés. Il s’agirait selon lui de mesures isolées, liées à des infrastructures locales surchargées. Une stratégie dédiée à la suppression de ces réductions est en cours de finalisation et devrait être rendue publique dans les deux semaines.