Eskom, la société nationale d’électricité sud-africaine, a annoncé l’arrêt temporaire de l’unité 2 de la centrale nucléaire Koeberg, située au sud du pays. Cette décision fait suite à un déclenchement accidentel de ce réacteur pendant des travaux de maintenance sur l’unité 1, actuellement hors service dans le cadre de son programme de prolongation de vie (LTO, pour Long Term Operation). Eskom a précisé que cette mesure visait à garantir la sécurité et la stabilité du site nucléaire.
Interruption temporaire sans impact sur les délestages
Malgré l’arrêt de l’unité 2, la société a assuré que cette interruption ne conduirait pas à la mise en place de délestages électriques, qui ont été suspendus après l’instauration d’un niveau 6 de délestage une semaine auparavant. La capacité de production d’électricité du pays reste cependant limitée, en partie en raison des opérations de maintenance en cours. Eskom a indiqué que la production moyenne atteignait 7 032 MW en février 2025, bien en deçà des besoins du pays.
Unité 2 déconnectée du réseau
Koeberg est la seule centrale nucléaire en fonctionnement sur le continent africain, contribuant à hauteur de 5 % au mix énergétique sud-africain. Toutefois, la centrale ne fonctionne pas à pleine capacité depuis que l’unité 1 est en maintenance. L’arrêt de l’unité 2 implique que Koeberg est actuellement déconnectée du réseau national, du moins de manière temporaire. Cette situation accentue les défis de gestion des infrastructures énergétiques en Afrique du Sud, notamment face à l’augmentation des délestages.
Perspective de prolongation et développement nucléaire
Le réacteur Koeberg-2, dont la licence d’exploitation expire en novembre 2025, fait également l’objet de discussions pour un prolongement de son activité au-delà de cette échéance. La décision finale du régulateur national du nucléaire (NRR) devrait être prise cette année. En parallèle, le gouvernement sud-africain prévoit d’accroître la capacité nucléaire du pays à 21 000 MW d’ici 2050.