Ernst & Young estime que les investissements dans les capacités mondiales d’énergies renouvelables ne sont pas suffisants. $5,2 milliards supplémentaires d’investissements seraient nécessaires selon le 57ème classement d’attractivité des pays en matière d’EnR (RECAI).
Ernst & Young : les investissements dans les EnR augmentent de 2% en 2020
Pourtant, en 2020, les investissements tournés vers les énergies renouvelables ont déjà augmenté de 2% malgré la crise sanitaire mondiale. Une croissance qui porte à 303,5 milliards de dollars la sommes investie dans les énergies propres. C’est le second chiffre annuel le plus élevé enregistré à ce jour.
Les États-Unis en tête du classement
Selon le classement RECAI, les États-Unis sont le pays attirant, actuellement, le plus d’investissements pour ses projets d’énergies renouvelables. Une place qu’ils devraient conserver grâce aux nouveaux engagements du président Joe Biden.
Ce dernier a annoncé une réduction supplémentaire des émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52% d’ici 2030. La production d’électricité du pays devrait aussi atteindre la neutralité carbone dès 2035. Des objectifs renforcés par le retour des États-Unis au sein de l’Accord de Paris en février 2021.
L’Asie porteur en matière d’investissement en EnR
Un autre marché dynamique en termes d’énergies vertes est celui de la Chine, qui atteint la seconde place du classement. Le pays a notamment développé 72,4 GW d’énergie éolienne en 2020, attirant plus de développeurs sur son territoire. Ces derniers redoutent, en effet, une réduction des subventions pour l’éolien terrestre.
$316 milliards en Corée du Sud et au Japon
Le marché du solaire en Inde connait une croissance importante. La production solaire devrait d’ailleurs dépasser celle de charbon d’ici 2040. Une situation qui permet au pays de capter la troisième place du classement RECAI d’Ernst & Young.
La Corée du Sud et le Japon sont les plus prometteurs, avec un potentiel d’investissement de 316 milliards de dollars. Une situation engendrée par leurs nouveaux engagements en faveur de l’énergie nette zéro en 2020. À cela s’ajoute leurs 800 projets prêts à être développés, qui leur font gagner respectivement les 17ème et 8ème positions.
Une multiplication des pays en progression
Nombreux sont les autres pays qui ont fait preuve d’initiatives dans le domaine des énergies renouvelables. On peut citer la Pologne qui promeut 5,9 GW d’éoliennes en mer d’ici 2030 par le biais d’enchères concurrentielles. Le gouvernement brésilien a, lui aussi, décidé d’octroyer des licences pour des projets éoliens en mer.
Quant à l’Italie, ce dernier a reçu une subvention de 209 milliards d’euros du Fonds européen de relance économique. Une aide qui lui permettra de prolonger son programme de 4,7 GW d’enchère de soutien pour l’éolien terrestre. De nombreux nouveaux programmes d’hydrogène vert en Europe et en Chine montrent aussi le nouveau potentiel de cette énergie.
Des objectifs environnementaux prioritaires dans l’agenda des investisseurs
Les investisseurs privés et institutionnels sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales et de durabilités. Une opinion partagée par Arnaud de Giovanni, Global Renewables Leader chez EY :
« Les investisseurs institutionnels […] s’éloignent clairement des investissements dans les combustibles fossiles pour se tourner vers des projets durables sur le plan environnemental. Des outils d’atténuation des risques et des mécanismes de financement structurés contribueraient donc à accroître les flux d’investissement. »
La COP26 : une plateforme de coopération pour concrétiser les objectifs de décarbonisation
La COP 26, organisée en novembre 2021, permettra aux gouvernements et aux entreprises de réaffirmer leurs objectifs en matière environnementale. Une collaboration entre ces acteurs est la seule façon de réduire l’écart existant entre les objectifs et les actions engagées.
Selon Ernst & Young, les principales nations développées se doivent aussi d’aider les pays en développement. Leur fournir 100 milliards de dollars par an est une des promesses émise par ces pays.
Les investissements en matière d’énergies renouvelables ne sont donc pas encore suffisants pour lutter contre le réchauffement climatique. Les États et les entreprises doivent désormais présenter des feuilles de routes claires pour stimuler les investissements.