Erdogan, président turc, déclare que l’Europe récolte ce qu’elle a semé. De fait, l’Europe, en pleine crise énergétique, est préoccupée par la récente fermeture de Nord Stream 1. À cela, le président turc réagit en soulignant qu’elle devait s’y attendre.
Selon Erdogan l’Europe récolte les conséquences de ses sanctions
La Russie a récemment coupé l’approvisionnement via Nord Stream 1. La société russe Gazprom a déclaré que le flux sera interrompu pendant une durée indéterminée. Ceci serait dû à des problèmes qui allongent la durée de la maintenance.
Cet état de fait n’est que la suite de la réduction progressive des flux de gaz naturel. De fait, les volumes acheminés via Nord Stream 1 avaient déjà été réduits. Ainsi, le gazoduc ne fonctionnait qu’à 20% de sa capacité totale.
En outre, la Russie a également coupé ou interrompu l’approvisionnement circulant par ses 3 principaux gazoducs vers l’ouest. Les flux qui ne se dirigent désormais plus vers l’ouest sont acheminés vers l’est.
Cette situation fait réagir Erdogan. En ce sens, il déclare que ce sont les sanctions qui ont poussé V. Poutine à riposter. Il ajoute que la Russie est consciente de l’atout majeur qu’elle possède en termes d’énergie. Ainsi, la réponse aux sanctions occidentales a été de faire obstacle à l’approvisionnement énergétique en Europe.
Le président turc affirme également:
« Je pense que l’Europe connaîtra de graves problèmes cet hiver. Nous n’avons pas un tel problème. »
Le pays occupe une place particulière
L’affirmation d’Erdogan fait référence à la place qu’occupe actuellement la Turquie dans ce contexte difficile. Le pays membre de l’OTAN a cherché à trouver un équilibre entre Moscou et Kiev. Il a blâmé l’invasion de l’Ukraine par la Russie mais n’a pas adhéré aux sanctions de l’Union européenne.
La position adoptée par la Turquie semble être le fruit de plusieurs facteurs. De fait, le pays partage une frontière avec la Russie et l’Ukraine.
Erdogan avait également mis en avant que l’application des sanctions aurait eu un impact négatif sur l’économie déjà fragile. Il avait ajouté que la Turquie se serait concentrée plutôt sur l’aspect médiateur afin de soulager le conflit.