Le géant Norvégien de l’énergie et ses partenaires de licence – Source Energy AS et Wellesley Petroleum – ont annoncé la découverte de gaz sur le plateau continental norvégien.
Les estimations préliminaires situent les réserves découvertes entre 3 et 10 millions de mètres cube standards d’équivalent pétrole récupérable. Cela correspond environ à 19-63 millions de barils.
Le premier puits d’exploration a été foré par la plateforme West Hercules dans le cadre de la licence de production 878 accordée lors du cycle de licences APA 2016. Le puits a été foré par l’appareil de forage West Hercules, qui se dirige vers le puits d’exploration 35/11-24 S, un prospect nommé Swisher, dans la licence de production 248 C.
Selon les dires de la Direction Norvégienne du pétrole, le puits sera désormais bouché de manière permanente. En effet, les partenaires doivent d’abord examiner s’il convient de poursuivre la découverte dans le cadre d’une évaluation globale de la zone.
Le déroulement des recherches
L’objectif derrière les explorations
Le principal objectif derrière le puits d’exploration 30/2-5 S était de prouver la présence d’hydrocarbures dans le réservoir du Jurassique Moyen du group de Brent.
Le puits en chiffres
Le puits est surmonté d’une colonne de gaz d’environ 160 mètres de haut dont 60 mètres sont plongés dans une roche du Jurassique Moyen.
Le puits a été foré à une profondeur verticale de 4359 mètres sous le niveau de la mer – la profondeur dans cette partie de la mer du Nord est de 142 mètres.
Il s’agit du premier puits d’exploration à être foré dans le cadre de la licence de production 878 attribuée par l’APA 2016. Les propriétaires de cette licence dont Equinor Energy AS (60%), Source Energy (20%) et Wellesley Petroleum AS (20%).
Une bonne nouvelle pour l’industrie
Alors que le gouvernement norvégien établit des plans à long terme pour diversifier l’économie, l’industrie pétrolière et gazière reste forte dans le pays.
Les exportations de pétrole brut, de condensats et de gaz naturel en 2019 avoisinaient une valeur totale de 424 milliards de couronnes norvégiennes (44 milliards de dollars). La Direction Norvégienne du pétrole à de ce fait prévu une augmentation de la production jusqu’en 2023.
Un déclin du secteur pétrolier
Malgré tout cela, l’industrie pétrolière et gazière norvégienne fait face à un déclin inévitable de la production à long terme.
« Il est encourageant de voir que nous sommes en mesure de continuer à prouver l’existence de ressources supplémentaires dans l’une des zones les plus matures du plateau continental norvégien. Nous allons maintenant travailler à l’évaluation du potentiel de récupération rentable et efficace en termes de CO2 », a déclaré Nick Ashton, d’Equinor, dans un communiqué de presse.
Les ressources énergétiques en Mer du Nord
Les hydrocarbures
La Mer du Nord compte plus de 450 plateformes pétrolières. Ce chiffre fait d’elle la plus importante région du monde pour le forage au large.
La partie britannique de cette mer possède le plus grand nombre de plateformes, suivie par la Norvège, les Pays-Bas et le Danemark.
Troll, le plus grand gisement de gaz naturel de la Mer du Nord, se situe dans la fosse norvégienne à plus de 345 mètres de profondeur.
Le prix du Brent Crude, l’un des premiers types de pétroles issus de la Mer du Nord, est utilisé aujourd’hui comme standard de comparaison pour le prix du pétrole brut provenant du reste du monde.
Les énergies renouvelables
L’une des particularités du Sud de la Mer du Nord-Est que ses marées, vagues ou courants sont difficilement exploitables. Cela est dû à la nature de ces fonds marins, mais aussi au développement du trafic provenant du Pas-de-Calais.
Les projets éoliens ont donc été développés rapidement dans la région. Pour en citer quelques-uns, il y a : la ferme éolienne britannique offshore de Blyth, OWEZ ou encore Scroby Sands.
Les infrastructures relatives à l’énergie marémotrice existent également sur la Mer du Nord. On retrouve notamment des turbines au large de l’Ecosse. La côte norvégienne n’est pas en reste pour ce genre de projets, en étant à l’intersection avec la mer d’Irlande, l’exploitation des courants marins y est très intéressante.
La Mer du Nord regorge donc de sources d’énergies fossiles et est un excellente région pour l’industrie gazière et pétrolière. Cependant elle doit se tourner vers les énergies renouvelables si elle veut pouvoir persister, sachant que le potentiel sur la Mer du Nord-Est réel.
A propos d’Equinor
Equinor est une société internationale d’énergie. Anciennement Statoil, l’entreprise embauche 20 000 personnes engagées dans le développement du pétrole, du gaz et des énergies éoliennes et solaires dans une trentaine de pays autour du globe.
L’entreprise est la plus grande opératrice de Norvège et l’un des meilleurs opérateurs offshore dans le monde. Actuellement, Equinor tente de se démarquer dans des projets d’énergies renouvelables.