La Norvège a indiqué deux zones dans la Mer du Nord qui pourraient accueillir jusqu’à 4,5 GW d’énergies fournies par des éoliennes offshore. Ces dernières pourraient être à la fois fixes et flottantes. Oslo annonce vouloir disposer d’une capacité de 30 GW d’énergies électriques issues d’éoliennes offshore. Cela intéresse de nombreuses entreprises dans le secteur de l’énergie.
La Norvège lance un appel d’offres
Un premier appel d’offres est prévu d’ici l’année prochaine, à Soerlige Nordjoe II. C’est un secteur de 2 590 km² bordant la partie danoise de la mer du Nord. Cette zone serait plus favorable à des turbines fixées au sol.
La seconde zone pour le second appel d’offres est la zone d’Utsira Nord qui mesure environ 1 000 km². Cette dernière se situe près de Stavanger, la capitale pétrolière du nord-ouest. Cette zone serait adaptée à l’installation d’éoliennes offshore flottantes.
De très nombreux intéressés
De très nombreuses entreprises sont intéressées par cet appel d’offres.
La Suédoise Vattenfall a rejoint Seagust. C’est une coentreprise entre les sociétés d’investissement industriel Arendals Fossekompani et Ferd. Elle cherche à faire une offre pour les deux domaines. Shell s’associe aux services publics locaux BKK et Lyse afin de préparer des projets pour Utsira Nord et Soerlige Nordsjoe II.
Par ailleurs, Statkraft et Aker Offshore Wind se sont associés à Ocean Winds, une coentreprise française d’Engie et d’EDP. Elles aspirent donc ensembles à remporter une offre d’éoliennes offshore flottantes. De plus, Orsted a formé un consortium avec Fred. Olsen Renewables, filiale de Bonheur et de Hafslund-Eco, qui prévoit de développer conjointement l’éolien offshore dans les deux zones.
De surcroît, Equinor cherchera des superficies dans les deux régions. Elle prévoit de faire une offre avec Eni une unité d’énergies renouvelables Vaargroenn pour un parc éolien flottant offshore à Utsira North et a fait équipe avec RWE et Norsk Hydro en Allemagne pour un projet de parc éolien à Soerlige Nordsjoe II.
L’EnBW et plusieurs partenaires norvégiens, dont Norgesgruppen, fournisseur d’aliments de gros et de détail, ont annoncé l’initiative Norseman Consortia pour développer un parc éolien de 1,4 GW dans la région de Soerlige Nordsjoe II.
Par ailleurs, L’Italienne Eni et la Norvégienne HitecVision ont formé la coentreprise Vaargroenn et cherchent des superficies à Soerlige Nordsjoe II en collaboration avec Agder Energi et Macquarie’s Green Investment Group (GIG).
Deep Wind Offshore, une coentreprise de la compagnie maritime Knutsen OAS et des services publics Haugaland Kraft et Sunnhordland Kraftlag, planifie des projets pour les deux sites.
Enfin, une coentreprise de la société d’approvisionnement offshore NorSea, détenue majoritairement par la société de transport maritime Wilhelmsen et la société belge de développement éolien offshore Parkwind, a déclaré qu’elle prévoit de demander des licences dans les deux domaines.
Certains ne se positionnent pas sur les deux domaines
La grande pétrolière britannique BP a annoncé qu’elle se joindrait à Statkraft et Aker Offshore Wind en Norvège. Ainsi, ensemble ils demanderont des permis dans la zone sud.
Par ailleurs, Agder Energi et GIG ont annoncé leur intention de faire une offre pour à Utsira Nord. Magnora et TechnipFMC prévoient également de miser pour un site à Utsira Nord dans le cadre de leur partenariat Magnora Offshore Wind.
Enfin la Norvège continue plus avant dans sa transition énergétique. Cette dernière génère déjà la majorité de son électricité de manière renouvelable. Néanmoins avec la transition croissante vers la voiture électrique, le pays a des besoins en électricité croissants. Conséquemment, et car il est relié à d’autres pays, la Norvège entend développer encore sa production électrique renouvelable.
Ainsi, le pays lance des appels d’offres comme celui-ci. Ces derniers devraient en outre être de plus en plus nombreux à l’avenir, notamment du fait des objectifs d’Oslo.