Face aux actes de sabotage et à l’instabilité régionale exacerbée par l’invasion russe de l’Ukraine, les ministres de l’énergie des huit pays de la Baltique (Lituanie, Danemark, Estonie, Finlande, Allemagne, Lettonie, Pologne et Suède) ont signé la « Déclaration de Vilnius ». Ils s’engagent à « dissuader les activités malveillantes contre les infrastructures offshore et sous-marines au sein de l’OTAN et de l’UE. »
Augmentation significative de l’énergie éolienne offshore
Les pays baltes ont promis de décupler leur capacité éolienne offshore, passant de « 3.1 GW aujourd’hui à 19.6 GW d’ici 2030 ». Cette expansion est partie intégrante de leur stratégie pour décarboniser leurs systèmes énergétiques le plus rapidement possible et pour remplacer les combustibles fossiles russes par des « énergies renouvelables compétitives et locales ».
Sécurité énergétique européenne renforcée
Giles Dickson, le PDG de WindEurope, a souligné: « Les énergies renouvelables sont des infrastructures critiques. Nous devons les sécuriser. » Cette déclaration résonne à un moment où l’Europe reconnaît l’urgence de fortifier ses infrastructures essentielles contre les nouvelles formes de guerre hybride et cybernétique.
Coordonner la transition énergétique et la sécurité
David van Weel, Secrétaire Général adjoint de l’OTAN pour l’innovation, hybride et cyber, a averti: « Les enjeux pour l’OTAN sont élevés. » Il a exprimé la nécessité de planifier et de sécuriser les chaînes d’approvisionnement des matières premières critiques et des technologies énergétiques renouvelables pour éviter une nouvelle dépendance énergétique, cette fois vis-à-vis de la Chine.
Les signataires de la Déclaration de Vilnius envisagent de renforcer l’interconnectivité énergétique, notamment par le développement de fermes éoliennes hybrides offshore et de nouveaux hubs énergétiques, ce qui « augmentera significativement la sécurité énergétique de l’Europe ».