Le 22 avril 2024, le Danemark a officiellement annoncé un appel d’offres pour l’installation de parcs éoliens en mer, dans le but de produire six gigawatts de puissance d’ici 2030. Ce projet est décrit comme le plus grand dans l’histoire énergétique du pays.
Choix stratégique des sites
L’appel d’offres inclut six sites répartis sur quatre zones dans les eaux danoises, précisément dans la Mer du Nord I, Kattegat, Kriegers Flak II et Hesselø. Chaque zone a été sélectionnée pour son potentiel éolien optimal et sa contribution à l’objectif national.
Investissements et modèle financier
Le coût moyen d’investissement pour un parc éolien offshore de 1 GW est estimé à environ 16 milliards DKK (2,1 milliards EUR; 2,3 milliards USD). Avec les six concessions, cela représenterait un investissement total d’environ 14 milliards USD, en admettant que seul le minimum de 6 GW soit attribué. Ces projets seront développés sans subventions directes, avec l’État danois détenant une participation de 20 %.
Perspectives optimistes malgré les défis
Kristoffer Böttzauw, directeur de l’Agence danoise de l’énergie, exprime son enthousiasme: « Nous sommes ravis de pouvoir proposer la plus grande offre éolienne offshore chez nous à ce jour. Il s’agit d’un investissement massif dans la transition verte. » Malgré une baisse des investissements en 2022, l’association WindEurope reste optimiste, anticipant la construction d’environ 5 GW supplémentaires par an au cours des trois prochaines années.
Réalités économiques et implications
Le secteur éolien en mer a souffert récemment en Europe, avec seulement 400 millions d’euros investis en 2022, impacté par des incertitudes juridiques et de marché. Des défis subsistent avec les taux d’intérêt élevés et l’augmentation des coûts des matériaux.
Vers les objectifs climatiques européens
Bien que les nouveaux parcs éoliens augmenteront la capacité installée, passant de 2,7 GW à 3,7 GW en 2027, cela reste insuffisant pour atteindre les objectifs climatiques et énergétiques de l’Europe. L’effort danois s’inscrit dans une démarche plus large visant à accélérer la transition énergétique sur le continent.
Cette initiative du Danemark souligne l’engagement du pays en faveur du développement durable et pose les bases d’une stratégie énergétique plus verte et résiliente pour l’avenir.