Le gendarme de la concurrence en Italie a ouvert des enquêtes contre sept groupes énergétiques mercredi. Les entreprises visées incluent Eni, Esso et IP. Les autorités soupçonnent ces fournisseurs de s’être entendus sur les prix des carburants.
Enquête sur l’Entente des Prix des Carburants en Italie et les Hausses Soudaines
Ces opérateurs pétroliers, parmi lesquels figurent aussi Iplom, Q8, Tamoil et Saras, « se seraient concertés afin de déterminer la valeur du composant bio nécessaire pour se conformer aux obligations de la loi », selon l’autorité qui précise avoir été informée par un « lanceur d’alerte ».
La loi italienne prévoit qu’au moins 10% des carburants doivent être composés de biocarburants. Or leur valeur « est passée de 20 euros par mètre cube en 2019 à environ 60 euros aujourd’hui et a un impact d’environ 2 milliards d’euros sur les prix à la pompe », relève l’antitrust italien dans un communiqué.
L’autorité de la concurrence en Italie conteste que plusieurs entreprises du secteur énergétique aient coordonné simultanément des augmentations de prix. On soupçonne que les entreprises concernées ont décidé ces hausses de prix suite à des échanges d’informations directs ou indirects.
L’autorité évoque des articles de Staffetta Quotidiana, un journal spécialisé dans le secteur énergétique, pouvant avoir contribué à cette entente. Mercredi, l’antitrust et la police financière ont perquisitionné les locaux des sept fournisseurs d’énergie et du journal pour approfondir l’enquête sur les soupçons d’entente. En outre, d’autres bureaux appartenant à des individus détenant des éléments utiles à l’enquête ont également été perquisitionnés par l’antitrust et la police financière.