Un lanceur d’alerte révèle ce qui est arrivé à la centrale nucléaire de Taishan située en Chine.
Exploitée par China General Nuclear Group en partenariat avec EDF cette centrale a été fermée en août pour raison de maintenance. Une enquête a été diligentée afin de déterminer les raisons de cet arrêt ainsi que les coûts y afférents. La décision de stopper le réacteur mi-juin a suscité des rumeurs de fuites radiologiques.
A cette époque, EDF pensait que le risque provenait d’une accumulation de gaz inertes au sein du réacteur. Or, il semblerait que l’origine du danger soit en réalité liée à un défaut de conception de la cuve du réacteur.
La Commission indépendante de recherche et d’information sur la radioactivité (CRIIRAD) a consulté le lanceur d’alerte, professionnel en ce domaine, qui évoquait des « vibrations anormales ». Cet avis pourrait corroborer la piste d’un défaut de conception du récipient sous pression.
Le CRIIRAD a demandé au gouvernement français de lancer une enquête pour vérifier les assertions du lanceur d’alerte. Cela dans l’espoir de prévenir d’autres défauts de fabrication de centrales nucléaires en France et à l’étranger.
Julien Collet, directeur général adjoint de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a lui aussi pris parti dans cette affaire. Il a insisté sur la nécessité d’un temps de recherche supplémentaire pour découvrir les véritables raisons de cet arrêt.