En 2023, l’État belge a conclu un accord avec Engie pour prolonger la durée de vie des réacteurs Doel 4 et Tihange 3 de dix ans. Initialement, ces réacteurs devaient être mis à l’arrêt fin 2025 selon une loi de 2003. Toutefois, la guerre en Ukraine et la dépendance au gaz russe ont poussé la Belgique à revoir sa politique énergétique afin d’assurer l’approvisionnement en électricité.
Modalités de l’Accord
L’accord prévoit la création d’une coentreprise détenue à parts égales par l’État belge et Electrabel (filiale d’Engie), ainsi que des prêts ou garanties de trésorerie financés par des fonds publics. La Commission européenne examine ces modalités, les considérant comme une seule intervention impliquant des aides d’État.
Controverses et Défis
Un point controversé de l’accord concerne le stockage des déchets nucléaires et du combustible usé. Engie versera une somme forfaitaire de 15 milliards d’euros, tandis que l’État belge assumera les coûts de stockage futur. La Commission souhaite vérifier la proportionnalité de ces arrangements financiers.
Implications et Perspectives
L’ouverture de cette enquête offre à la Belgique et aux parties intéressées l’occasion de soumettre leurs observations, tout en demeurant neutre quant à l’issue éventuelle. Cette décision intervient dans un contexte où la Belgique cherche à renforcer la sécurité de son approvisionnement en électricité face à la volatilité accrue des marchés de l’énergie. En outre, cette enquête pourrait avoir des répercussions importantes sur la politique énergétique belge et sur les stratégies nucléaires à l’échelle de l’Union européenne, suscitant de vifs débats tant politiques qu’économiques dans le pays. La nécessité de trouver un équilibre entre indépendance énergétique et engagements environnementaux pourrait ainsi devenir un point central des discussions, mettant en lumière les défis et les opportunités associés à la transition énergétique.