EnQuest veut plus de Forages en Mer du Nord

EnQuest veut multiplier les forages pétroliers et gaziers en mer du Nord. Cela permettrait de garantir l'approvisionnement du Royaume-Uni. Toutefois, ce n'est pas l'avis des groupes de défense de l'environnement. Ils souhaitent accélérer le développement des énergies renouvelables.

EnQuest lance un appel en direction de Liz Truss, nouvelle Première ministre du Royaume-Uni. La société exhorte le gouvernement à mettre en place des mesures favorisant les investissements en mer du Nord. Il s’agit alors de sécuriser l’approvisionnement énergétique du Royaume-Uni, alors que la crise énergétique se poursuit.

Boris Johson a imposé une taxe exceptionnelle de 25%. Celle-ci touche les producteurs de pétrole et de gaz de la mer du Nord. Les revenus tirés de cette taxe ont pour objectif de soulager les ménages, fortement impactés par la hausse des prix de l’énergie.

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Contrairement à son prédécesseur, Liz Truss s’oppose à la mise en place de nouvelles taxes exceptionnelles. Elle entend se concentrer sur la question de l’approvisionnement à long terme.

EnQuest veut augmenter les forages en mer du Nord

Selon Amjad Bseisu, PDG d’EnQuest, la mer du Nord est une réelle opportunité pour le Royaume-Uni. Il soutient que l’augmentation des forages pétroliers et gaziers aiderait le Royaume-Uni. De fait, une production nationale serait un réel atout alors que les prix de l’énergie flambent.

Il déclare:

« Il nous incombe d’offrir des opportunités pour essayer d’accroître les investissements et la production. Nous sommes donc très désireux de nous engager sur les investissements, les incitations à l’investissement [dans les projets pétroliers et gaziers en mer du Nord], tout ce que le gouvernement souhaite discuter avec nous, nous sommes ouverts à cela. »

EnQuest enregistre une forte hausse de son chiffre d’affaires semestriel. Celui-ci augmente de 82% par rapport à l’année dernière. Il atteint alors $943,5 millions. Par ailleurs, l’entreprise annonce vouloir investir 165 millions de dollars pour forer de nouveaux puits. Ainsi, il s’agit d’atténuer les taux de déclin naturel de ses actifs.

La mer du Nord, une solution à la crise énergétique?

Pour EnQuest, la mer du Nord est une des solutions à la crise énergétique actuelle. Toutefois, cet avis n’est pas partagé pas tous. De fait, les groupes de défense de l’environnement s’opposent à la multiplication des forages en mer du Nord.

Selon eux, il serait plus judicieux de miser sur les énergies renouvelables. Cette solution serait, toujours selon ces groupes, moins coûteuse et plus rapide. En outre, cela permettrait de réduire la dépendance du Royaume-Uni aux énergies fossiles.

Doug Parr, scientifique de Greenpeace UK, explique:

« Le déclenchement d’une frénésie de forage en mer du Nord n’est pas un plan pour aider les contribuables, mais un cadeau aux géants des combustibles fossiles qui gagnent déjà des milliards grâce à cette crise. Le pompage du nouveau pétrole et du nouveau gaz pourrait prendre un quart de siècle, sera finalement vendu aux prix mondiaux et n’aura pas d’impact réel sur les factures d’énergie, tout en alimentant la crise climatique. »

EnQuest veut participer à la transition énergétique

Amjad Bseisu explique que son entreprise entend participer à la transition énergétique. Ainsi, EnQuest entend investir dans les énergies renouvelables.

En outre, l’entreprise compte réaffecter certaines infrastructures existantes. C’est le cas du terminal pétrolier et gazier de Sullom Voe. Ce dernier se situe en Écosse, dans les îles Shetland. Toutefois, cela demande du temps. Ainsi, l’entreprise s’intéresse au CCS. Des opportunités pourraient voir le jour dès 2023.

EnQuest ambitionne d’électrifier le terminal de Sullom Voe. Salman Malik, directeur financier de l’entreprise, explique que de telles opportunités pourraient être réalisées au cours de la décennie.

Enfin, l’hydrogène renouvelable pourrait également être utilisé sur le site. Néanmoins, cette solution n’est pas envisageable à court terme. S. Malik y voit un « jeu de longue haleine à l’horizon 2030 ».

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