Le groupe énergétique Eni a enregistré un bénéfice net de 803 millions d’euros ($849mn) au troisième trimestre, en progression de 54% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette performance a été portée par l’augmentation de la production d’hydrocarbures, alors même que les cours du pétrole ont reculé de 14% en glissement annuel. Malgré un résultat inférieur aux attentes des analystes, le titre Eni a progressé de 2,45% à la Bourse de Milan.
La production compense la baisse des prix
Au cours du trimestre, la production de pétrole et de gaz du groupe a atteint 1,76 million de barils par jour, en hausse de 6%. Cette croissance a permis à Eni d’amortir l’impact de la baisse des prix du brut et de l’appréciation de l’euro face au dollar. Le chiffre d’affaires s’est établi à 20,2 milliards d’euros ($21.4bn), en recul de 2% sur un an, un niveau jugé conforme aux prévisions des analystes.
Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 6% à 61,5 milliards d’euros ($65.3bn), tandis que le bénéfice net a progressé de 5% à 2,5 milliards d’euros ($2.64bn). Eni a indiqué que ces résultats reflètent une maîtrise des coûts combinée à une croissance des volumes, malgré un contexte de marché moins favorable.
Révision des objectifs et renforcement du retour aux actionnaires
Eni a relevé ses prévisions de production annuelle, les portant à 1,72 million de barils par jour contre 1,70 million précédemment. Le groupe prévoit également une amélioration de sa génération de trésorerie pour l’exercice 2025. Sans détailler les montants, cette révision intervient dans un contexte de discipline financière renforcée.
Parallèlement, le programme de rachat d’actions a été revu à la hausse de 20%, à 1,8 milliard d’euros ($1.9bn). Le dividende annuel de 1,05 euro par action reste inchangé. Le directeur général du groupe a salué des résultats supérieurs aux attentes opérationnelles, économiques et financières.
Cap sur l’Asie et les marchés stratégiques du GNL
La direction d’Eni a confirmé l’accélération de ses projets d’expansion, notamment à travers de nouveaux champs en développement au Congo, au Qatar, en Libye et aux Émirats arabes unis. Le groupe a également annoncé l’avancement d’un rapprochement d’actifs en Indonésie et en Malaisie dans le domaine du gaz naturel liquéfié (GNL), qui devrait conduire à la création d’un acteur régional majeur.
Cette dynamique reflète une stratégie orientée vers la croissance organique dans les zones à forte demande énergétique, tout en s’appuyant sur les synergies industrielles et la consolidation de ses positions dans le segment du gaz.