Le groupe italien Eni, via sa filiale Eni North Africa, a repris les opérations de forage sur le puits exploratoire C1-16/4 situé dans le bloc 16/4, à environ 95 kilomètres au large de la côte libyenne. Cette opération, confiée à la plateforme semi-submersible Scarabeo-9 appartenant à la société italienne Saipem, vise à atteindre une profondeur totale planifiée de 3 200 mètres. Le projet marque une reprise stratégique après plus de cinq années d’arrêt, déclenché initialement par la pandémie de COVID-19.
Un puits à proximité du champ Bahr Es Salam
Le puits C1-16/4, également identifié sous le nom BESS-3, se trouve dans la zone contractuelle D (MN-41), à environ 15 kilomètres du champ gazier de Bahr Es Salam, l’un des plus importants sites de production gazière en Libye. Les premiers travaux avaient débuté le 11 mars 2020, mais les activités avaient été interrompues après avoir atteint 1 012 pieds de profondeur, avant que le puits ne soit temporairement abandonné le 14 avril 2020.
La décision de relancer le forage dans cette zone reflète la volonté d’optimiser les ressources gazières existantes tout en s’appuyant sur des infrastructures régionales déjà établies. Cette opération s’inscrit dans la stratégie de maintien et de développement de la production énergétique de l’entreprise sur le long terme.
Un positionnement renforcé dans le bassin méditerranéen
Eni reste l’un des principaux producteurs de gaz naturel en Libye, avec une part significative destinée à l’approvisionnement du marché européen via le gazoduc Greenstream. En redynamisant ses activités en mer, l’entreprise réaffirme son engagement dans un pays où elle opère depuis les années 1950.
La relance des opérations sur le puits BESS-3 pourrait permettre à Eni de consolider sa présence dans la région, tout en identifiant de nouveaux volumes exploitables. Le contexte technique et géographique du bloc 16/4, combiné à la proximité d’actifs existants, représente un levier opérationnel pour les investissements futurs de l’entreprise.