Le groupe italien Eni, acteur central du secteur pétrolier et gazier, a vu son bénéfice net chuter de 18% au deuxième trimestre, à 543 millions d’euros ($590mn). Cette contraction résulte principalement du recul des prix du pétrole et de la faiblesse persistante du dollar, éléments qui ont pesé sur l’ensemble des performances du groupe pour la période.
Adaptation du modèle face aux tensions de marché
Le chiffre d’affaires d’Eni a reculé de 14% sur le trimestre, atteignant 18,76 milliards d’euros ($20,3bn). Sur les six premiers mois de l’année, le groupe enregistre un bénéfice net de 1,71 milliard d’euros ($1,86bn), en repli de 8% par rapport à l’année précédente, tandis que le chiffre d’affaires s’établit à 41,33 milliards d’euros ($44,77bn), en baisse de 7%. Le bénéfice net ajusté, hors éléments exceptionnels, s’inscrit également en baisse de 25% au deuxième trimestre, à 1,13 milliard d’euros ($1,23bn), et recule de 18% sur le semestre à 2,54 milliards d’euros ($2,75bn).
Face à ces évolutions, Eni a opté pour une stratégie de renforcement de la rémunération des actionnaires en annonçant une hausse de 5% du dividende, à 1,05 euro par action, pour l’exercice en cours.
Stabilité des objectifs de production et croissance renouvelable
Le groupe a confirmé son objectif de production annuelle d’hydrocarbures, fixé à 1,7 million de barils équivalent pétrole par jour, malgré une baisse de 3% au deuxième trimestre et de 4% sur le semestre. Cette orientation traduit la volonté d’Eni de maintenir une trajectoire stable, malgré la volatilité des prix de l’énergie et l’impact des fluctuations monétaires.
Parallèlement, Eni poursuit sa diversification avec le développement de ses capacités dans les énergies renouvelables. La capacité installée dans ce segment a progressé de 45% sur un an pour atteindre 4,5 gigawatts au premier semestre, soulignant l’importance stratégique de ce volet au sein du portefeuille du groupe.
Réaction des marchés et perspectives opérationnelles
À la suite de la publication des résultats, le titre Eni est resté stable sur la place boursière de Milan, alors que le marché demeurait peu animé. Les décisions prises en matière de dividendes et d’investissement dans la transition énergétique font l’objet d’une attention particulière de la part des acteurs institutionnels et des analystes spécialisés.
Le directeur général Claudio Descalzi a déclaré dans le communiqué que la solidité des résultats du deuxième trimestre s’explique par la capacité du groupe à s’adapter à un contexte jugé difficile, sans dévier de sa feuille de route opérationnelle.