Le chiffre d’affaires du géant italien Eni a bondi de 84% à 19,02 milliards d’euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui tablaient sur 16,61 milliards d’euros.
Eni publie des résultats supérieurs aux attentes
Ce résultat est supérieur au consensus des analystes du fournisseur d’informations financières Factset Estimates qui tablait sur un bénéfice de 1,07 milliard d’euros. Au troisième trimestre 2020, Eni avait subi une perte de 503 millions d’euros, en raison des ravages de la pandémie de coronavirus sur sa production.
Le chiffre d’affaires du géant italien a bondi de 84% à 19,02 milliards d’euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui tablaient sur 16,61 milliards d’euros.
54% de hausse de recettes
Sur les premiers neuf mois de l’année, les recettes ont grimpé de 54% à 49,8 milliards d’euros. La production d’hydrocarbures d’Eni a cependant reculé de 1% à 1,68 million de barils par jour (mbj) au troisième trimestre, en raison d’opérations de maintenance.
Le bénéfice net ajusté d’Eni – un indicateur scruté de près par les marchés car il exclut des éléments exceptionnels – s’est établi pour sa part à 1,43 milliard d’euros, contre une perte de 153 millions d’euros sur la même période de 2020.
Accélérer la transition énergétique
Eni avait annoncé début octobre son intention d’introduire en Bourse ses branches énergies renouvelables et ventes de gaz et électricité au détail, dont la fusion avait été annoncée en avril. Le groupe pétrolier prévoit de finaliser l’opération « au cours de l’année 2022, en fonction des conditions du marché ».
Eni compte conserver « une participation majoritaire » dans la future société, dont la capitalisation pourrait atteindre 10 milliards d’euros, selon la presse italienne.
« Dans un contexte commercial de plus en plus solide, nous accélérons notre plan de transition » énergétique, a commenté vendredi le patron d’Eni, Claudio Descalzi, cité dans un communiqué.
La mise en Bourse des branches énergies renouvelables et ventes de gaz et électricité « nous permettra de générer davantage de valeur » et de dégager des ressources pour « décarboner la consommation de nos clients de détail », a-t-il ajouté.
-80% d’émissions de carbone d’ici à 2050
Eni s’est fixé un objectif de réduction de 80% des émissions nettes de gaz à effet de serre de ses produits énergétiques d’ici à 2050, au-delà du seuil de 70% indiqué par l’Agence internationale d’énergie (IEA). Le groupe ambitionne également d’atteindre la neutralité en terme d’émissions de carbone dans le secteur « upstream » (la production et l’exploration) d’ici à 2030.
Pour l’année 2021, l’entreprise vise une capacité installée de production d’énergies renouvelables de 1,2 gigawatt, supérieure à l’objectif initial. Eni prévoit en outre une génération de trésorerie d’environ 12 milliards d’euros en 2021, en se basant sur un scénario de cours de Brent à 70 dollars le baril.