Engie, le groupe énergétique français, a annoncé jeudi viser le haut de sa fourchette de prévisions pour l’année 2024, malgré une baisse notable de son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année. En raison de la normalisation des conditions de marché, le chiffre d’affaires de l’entreprise a enregistré une baisse de 14,8 %, s’établissant à 52,6 milliards d’euros pour cette période. Ce recul est notamment attribuable à la diminution des prix de l’énergie, un facteur marquant dans le secteur cette année.
En dépit de cette baisse de revenus, Engie se montre optimiste quant à ses objectifs financiers. Le groupe table sur un résultat net récurrent dans le haut de la fourchette prévue, qui est située entre 5,0 et 5,6 milliards d’euros pour 2024. Par ailleurs, l’Ebit (résultat opérationnel) hors activités nucléaires est également attendu dans la partie haute de la fourchette indicative, comprise entre 8,2 et 9,2 milliards d’euros.
Investissements dans les énergies renouvelables
Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, a salué la « très bonne performance » du groupe sur les neuf premiers mois de l’année, affirmant que les résultats démontrent la pertinence du modèle intégré d’Engie. Elle a également mis en avant l’important flux de trésorerie généré au cours de cette période. Cette performance financière permet à Engie de renforcer sa stratégie d’investissement dans les énergies renouvelables, un axe prioritaire pour le groupe.
En 2024, Engie a ainsi ajouté 2,3 gigawatts (GW) de capacités renouvelables et dispose actuellement de 7,2 GW en construction. La direction du groupe estime que ces résultats confirment sa capacité à atteindre son objectif annuel de 4 GW de nouvelles capacités installées, consolidant sa position dans le domaine des énergies renouvelables.
Ambitions de croissance dans le secteur renouvelable
Engie prévoit de continuer à augmenter sa capacité renouvelable à un rythme soutenu. L’objectif du groupe est d’ajouter en moyenne 4 GW de capacités renouvelables par an jusqu’en 2025. Cet effort s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique globale et des engagements d’Engie pour une réduction des émissions de carbone.
L’EBITDA (excédent brut d’exploitation) hors secteur nucléaire a toutefois diminué de 6 %, atteignant 10,4 milliards d’euros, avec une baisse organique similaire de 6,1 %. L’Ebit hors nucléaire a également reculé de 11,2 %, pour s’établir à 7,1 milliards d’euros. Ces baisses, bien que conséquentes, n’ont pas entamé la confiance de la direction d’Engie, qui reste convaincue de pouvoir atteindre ses objectifs pour l’année.