Le géant énergéticien français Engie a réalisé un premier semestre en progression, tiré par les renouvelables et ses activités de gestion de l’énergie, mais il pâtit d’une charge très lourde liée à la prolongation de deux réacteurs nucléaires en Belgique.
Son chiffre d’affaires de 47 milliards d’euros progresse de 8,9% par rapport au premier semestre 2022, et le résultat d’exploitation (Ebit) montre une progression plus forte encore, de 32,3% sur un an à 6,9 milliards d’euros.
« Au premier semestre Engie a réalisé une très bonne performance financière, portée par le développement de nos activités renouvelables et les résultats de nos activités de gestion de l’énergie dans un contexte toujours caractérisé par une forte volatilité des prix » de l’énergie, a déclaré la directrice générale du groupe Catherine MacGregor, citée dans le communiqué.
Ces performances permettent au groupe de confirmer ses objectifs annuels pour 2023, malgré un contexte de baisse des prix de l’énergie. Mais le groupe pâtit de l’effet négatif sur les comptes de ses activités nucléaires en Belgique.
Il a enregistré dans ses comptes du semestre charge exceptionnelle de 4,4 milliards liée à la gestion future des déchets nucléaires dans ce pays. Engie accuse ainsi une perte nette de 800 millions d’euros sur le semestre. Sans les éléments exceptionnels, le bénéfice net récurrent s’affiche à 4 milliards d’euros.
Au termes de longues discussions, Engie et le gouvernement belge ont signé le 21 juillet un accord portant sur la prolongation de 10 ans des réacteurs nucléaires de Tihange 3 et Doel 4, et sur les obligations liées aux déchets nucléaires.