Engie intensifie son investissement dans les énergies renouvelables. Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, observe une progression constante du secteur, soutenue par des initiatives dans l’éolien et le solaire. Celle-ci a souligné une différence notable dans la vitesse de décarbonation entre l’électricité et le gaz. Tandis que l’électricité se décarbone à un rythme accéléré grâce aux technologies renouvelables, la transition pour le gaz, ou « la molécule », prend davantage de temps. Cette différence est principalement due aux défis techniques et économiques liés au remplacement du gaz fossile par des alternatives renouvelables.
Le rôle du biométhane et de l’hydrogène
Catherine MacGregor voit dans le biométhane et l’hydrogène des vecteurs importants pour la décarbonation du gaz. Engie envisage ces alternatives comme essentielles, bien que le marché de l’hydrogène ne se soit pas développé aussi rapidement qu’anticipé. Le biométhane, en particulier, est vu comme une solution immédiate utilisant les infrastructures existantes sans modifications majeures.
Les défis de l’hydrogène
La dirigeante reconnaît que le développement d’un marché viable pour l’hydrogène rencontre des obstacles significatifs. Parmi ces défis, l’industrialisation d’électrolyseurs capables de produire de l’hydrogène à grande échelle pour les industries énergivores reste critique. Engie continue d’investir dans la recherche et le développement de projets d’hydrogène, malgré ces obstacles.
L’ajustement des objectifs d’Engie
Révisant ses ambitions, Engie a reporté son objectif de production d’hydrogène bas carbone de 2030 à 2035. Cette décision reflète une prise de conscience des réalités du marché et des défis à surmonter. Les projets en cours au Chili, en Australie et aux États-Unis témoignent de l’engagement du groupe à diversifier ses sources d’énergie tout en relevant les défis de la transition énergétique.
La stratégie d’Engie, sous la direction de Catherine MacGregor, illustre la complexité de la transition énergétique. La divergence dans la vitesse de décarbonation entre l’électricité et le gaz met en lumière les défis et les opportunités à venir pour le secteur énergétique.