Alors que l’éolien en France suscite de vives oppositions et tarde à se développer, le géant français de l’énergie Engie (ex-GDF-Suez) a annoncé jeudi le lancement d’un label pour ses projets d’énergies renouvelables qui promet un meilleur dialogue avec les acteurs locaux.
Engie et le label TED
Ce label nommé “TED” – pour “Transition Energétique Durable”- entend “donner aux citoyens, ainsi qu’aux territoires, des gages de rigueur et de transparence”, a indiqué Engie dans un communiqué. “Nous voulons faire une proposition nouvelle”, “une nouvelle donne” qui “j’espère contribuera à apporter de la concorde et de la sérénité au développement des projets d’énergie renouvelable dans notre pays”, a expliqué la directrice du groupe, Catherine MacGregor, jeudi lors d’une conférence de presse. Selon la dirigeante, cette méthode “au plus près des territoires” est déjà effective dans la plupart des projets de l’énergéticien, mais elle se trouvera ainsi “formalisée” via la création d’un label dédié.
Celui-ci, conçu avec Bureau Veritas qui va l’auditer, reposera sur neuf engagements orientés autour de trois thématiques clés: les territoires, la nature et le climat. L’entreprise espère faire labelliser par Bureau Veritas tous ses projets solaires et éoliens en France dès le mois de juin, puis étendre cette démarche à ses activités de méthanisation durant l’année.
“Nous sommes tout à fait conscients qu’il y a beaucoup de débats, de polémiques autour de ces énergies renouvelables”, a convenu Catherine MacGregor sur RTL.
“C’est vrai que c’est compliqué, c’est vrai que ça prend du temps, mais on s’est aperçu que plus les citoyens sont près des projets de renouvelables, plus ils y sont attachés”, a ajouté celle qui entend désormais miser sur “l’appropriation de ces projets” par les locaux et collectivités. Le groupe Engie, qui emploie 170.000 salariés, dispose actuellement de 130 parcs éoliens en France, pour un total de 1.040 éoliennes.