Engie, le géant de l’énergie français, a rapporté une diminution de 3,2% de son résultat d’exploitation (Ebit) hors activités nucléaires, atteignant 3,7 milliards d’euros. Cette baisse est attribuée à la normalisation des conditions de marché et à des prix de l’énergie plus bas, après des années exceptionnelles de hausses dues à la guerre en Ukraine. Pierre-François Riolacci, directeur général adjoint des finances, a précisé que les ventes ont chuté de 24,6% pour s’établir à 22 milliards d’euros, principalement en raison de la volatilité du marché et d’un climat plus doux en Europe, réduisant ainsi la demande de chauffage.
Performances sectorielles contrastées
Malgré cette baisse globale, Engie a enregistré une augmentation de 11,5% de son résultat d’exploitation dans le secteur des énergies renouvelables et de 17,6% dans sa branche FlexGen, qui comprend les barrages, le stockage électrique et les centrales à gaz. Cependant, les secteurs de la fourniture d’énergie et du trading ont connu des reculs significatifs de 18,3% et 9,2% respectivement.
Stratégie et objectifs futurs
Engie reste optimiste quant à ses perspectives pour 2024, en visant un résultat net récurrent part du groupe entre 4,2 et 4,8 milliards d’euros. La société continue de se désengager du nucléaire et du charbon pour se concentrer sur les énergies renouvelables et le stockage d’électricité par batteries. Catherine MacGregor, directrice générale, a souligné la poursuite de leur plan stratégique avec 7 GW de capacités renouvelables en construction et un objectif de 4 GW de capacités additionnelles par an jusqu’en 2025.
Transition énergétique et maintien du gaz
Engie, tout comme son concurrent TotalEnergies, prône le maintien du gaz comme énergie de transition, tout en cherchant à verdir cette source avec le biométhane. L’entreprise s’engage également à développer des infrastructures pour l’énergie solaire et éolienne, consolidant ainsi sa position dans le secteur des énergies renouvelables.
Malgré des résultats en baisse au premier trimestre, Engie maintient ses objectifs pour 2024, s’appuyant sur une stratégie axée sur les énergies renouvelables et le stockage d’électricité. La normalisation des marchés de l’énergie, après une période de volatilité extrême, pose des défis mais aussi des opportunités pour le groupe.