ENGIE s’associe à Alstom pour décarboniser le fret ferroviaire grâce à l’hydrogène renouvelable. En effet, ils souhaitent remplacer les locomotives fonctionnant au diesel.
ENGIE et Alstom s’associent
Avec ce partenariat, les deux entreprises entendent combiner leur expérience et participer à la décarbonisation du secteur. Il apportera une solution zéro émission, y compris sur les lignes secondaires et les embranchements non électrifiés. Ainsi, elles souhaitent proposer cette solution aux grands pays de fret ferroviaire européens.
Ainsi, Alstom concevra une solution hydrogène à partir d’un système de piles à combustible. La puissance de ces dernières permettra d’alimenter des locomotives électriques dans des secteurs non électrifiés. De son côté, ENGIE se charge de fournir de l’hydrogène renouvelable via le déploiement d’une chaîne logistique innovante.
Raphaël Bernardelli, vice président, stratégie d’entreprise, d’Alstom déclare :
« Notre ambition est d’accélérer l’adoption de l’hydrogène dans l’industrie ferroviaire et de développer des solutions innovantes dans le cadre du verdissement des mobilités lourdes incluant le fret ferroviaire. Pour développer la filière hydrogène, il faut une mobilisation de l’ensemble des acteurs de ce secteur. C’est le sens de notre partenariat avec ENGIE ».
Déployer l’hydrogène dans le fret ferroviaire
C’est l’ambition affichée par les deux sociétés. La décarbonisation du ferroviaire grâce à l’hydrogène a déjà commencé. En effet, en mars 2020, aux Pays-Bas, de l’hydrogène renouvelable a été utilisé pour un train de passagers : Coradia iLint. Avec ce partenariat, ENGIE et Alstom confirment leur volonté de développer l’hydrogène. Sébastien Arbola, directeur général adjoint d’ENGIE en charge des activités de Production Thermique, Hydrogène & Fourniture d’Energie, commente :
« Après avoir approvisionné avec succès le Coradia iLint lors de l’essai aux Pays-Bas en 2020, nous sommes ravis de poursuivre avec Alstom l’accélération de la décarbonation du marché des mobilités lourdes en combinant nos expertises respectives au service du fret ferroviaire européen. Ce partenariat marque le franchissement d’une nouvelle étape dans le développement de solutions d’hydrogène renouvelable et la construction d’une économie décarbonée ».
De fait, ce partenariat s’inscrit dans la continuité du plan stratégique d’Alstom : Alstom in Motion 2025. De plus, l’entreprise a lancé une stratégie hydrogène dès 2013. Celle-ci comprend le développement du Coradia iLint et l’acquisition d’Helion Hydrogen Power, fabriquant de piles à combustibles. De son côté, ENGIE ambitionne de développer une capacité d’hydrogène renouvelable de 4 GW d’ici 2030.
En 2021, Alstom a poursuivi la construction d’un écosystème pour son offre ferroviaire. Effectivement, elle a signé de nouveaux accords avec, par exemple, Liebherr. En outre, la société a investi 6 millions d’euros dans une nouvelle plateforme industrielle de fabrication de piles à combustibles à hydrogène. Celle-ci se trouve sur son site d’Alstom Hydrogène, à Aix-en-Provence.
ENGIE veut accélérer l’économie de l’hydrogène renouvelable
ENGIE est un pionnier dans le développement d’une économie de l’hydrogène à échelle industrielle. De ce fait, elle souhaite accompagner les acteurs de l’industrie et de la mobilité pour atteindre la neutralité carbone. Ainsi, plus de 200 experts se concentrent sur l’hydrogène.
Outre la hausse de la capacité de production, ENGIE entend disposer de 700 km de réseaux hydrogène dédiés et une capacité de stockage à hauteur d’1 TWh d’ici 2030. De plus, elle espère gérer plus de 100 stations de recharge. Concernant la mobilité lourde, l’entreprise collabore, depuis 2019, pour décarboniser le secteur minier.
En somme, ce partenariat avec Alstom permet alors de combiner l’expérience d’ENGIE en termes d’hydrogène au savoir faire d’Alstom dans la mobilité zéro émission.