Les gouvernements français et allemand veulent “conjuguer tous les efforts permettant de faire baisser les prix” de l’énergie en Europe et simplifier les aides d’État aux entreprises, ont affirmé dans une tribune conjointe jeudi les ministres de l’Économie des deux pays.
À la veille d’une réunion des 27 États membres de l’UE sur la crise énergétique, Bruno Le Maire et Robert Habeck appellent à accroître le “pouvoir de négociation” de l’UE, dans cette tribune parue en France dans Les Échos.
L’organisation patronale européenne BusinessEurope a averti jeudi que les prix élevés du gaz et de l’électricité en Europe faisaient peser un “risque imminent” et de “pertes de production” et “d’arrêts de milliers d’entreprises européennes”.
Face à cette situation critique, les deux ministres saluent la proposition de la Commission européenne qui vise à mettre à contribution des producteurs d’énergie renouvelable ou nucléaire qui bénéficient d’une rente élevée appelée “inframarginale”, à l’instar de ce qui se fait déjà en France.
Ils lui demandent aussi “d’explorer toutes les autres options susceptibles de faire baisser les prix tout en préservant un approvisionnement énergétique sûr et en évitant une consommation excessive de gaz”, dont l’approvisionnement était en grande partie assurée par la Russie.
Bruno Le Maire et Robert Habeck, qui est aussi vice-chancelier, demandent enfin “un soutien efficace à nos entreprises les plus touchées” à l’aide de mécanismes qui doivent être “améliorés, étendus et simplifiés de toute urgence par un dispositif beaucoup mieux adapté à la crise”.
“Soutenir ces entreprises aujourd’hui, c’est empêcher une crise de long terme avec des fermetures, des démantèlements durables et du chômage”, affirment-ils.
Pour faire baisser les prix de l’énergie, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé jeudi le déblocage de 200 milliards d’euros pour alimenter un fonds public exceptionnel destiné à servir de bouclier contre l’envolée des prix des hydrocarbures.