ENEOS constate une augmentation significative de sa demande de mazout, notamment au cours du premier semestre de l’exercice 2022-2023. Elle s’explique par la flambée des prix du GNL, le mazout devenant alors une alternative pour la production d’électricité.
Tsutomu Sugimori, directeur d’ENEOS Holdings, annonce :
« Nous sommes en train d’évaluer notre capacité à répondre à cette demande au premier semestre ».
Il ajoute qu’il ne serait pas en mesure de répondre pleinement à celle-ci. Effectivement, la demande de mazout a augmenté de 60 % d’une année sur l’autre.
La guerre en Ukraine impacte ENEOS
ENEOS a suspendu la signature de tout nouveau contrat de brut russe après l’invasion de l’Ukraine. ENEOS est convaincu de pouvoir s’approvisionner auprès de producteurs de pétrole du Moyen-Orient tels que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït.
Tsutomu Sugimori déclare :
« Notre approvisionnement en pétrole brut russe s’élevait à environ 3 % à 4 % avant l’invasion de l’Ukraine. Bien que le marché pétrolier soit tendu, nous espérons être en mesure de garantir un approvisionnement alternatif pour cette partie ».
La Russie a fourni 4 % des importations totales de brut du Japon, soit 2,48 millions de barils par jour en 2021. Le Moyen-Orient en fournissant 92 %, selon les données du ministère des Finances.
Des demandes astronomiques
Le 24 mars, Platts JKM pour livraison en mai a atteint 38,045 $/MMBtu. Depuis, il a été évalué à la baisse dans une fourchette de 24 $ à 26 $/MMBtu, selon les données de S&P Global Commodity Insights. L’offre supplémentaire et la baisse des prix dans l’Atlantique, alors que les niveaux de stockage augmentent en Europe, avaient poussé les prix à la baisse.
De son côté, le 19 avril, le JKM pour la livraison en juin a été évalué à 24,775 $/MMBtu. Les prix restent plus élevés que les évaluations du 19 avril 2021, 2018, 2017 et 2016, à 8,56 $/MMBtu, 7,525 $/MMBtu, 5,50 $/MMBtu et 4 $/ MMBtu, respectivement.
Les prix en vigueur sont essentiellement soutenus par une forte demande en aval pour l’hiver 2021-2022. Cela entraîne une demande supplémentaire de GNL de la part des importateurs japonais et sud-coréens pour la livraison de janvier à mars. Ainsi que l’incertitude de l’approvisionnement du projet malaisien Bintulu.