Enel a maintenu ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Ceci en faisant abstraction de l’impact des mesures adoptées en Italie et en Espagne pour récupérer les bénéfices réalisés par les sociétés d’énergie à la suite de la flambée des prix du gaz.
Enel ne tient pas compte de la nouvelle taxe sur le bénéfice
Les prix du gaz en Europe ont atteint des niveaux records l’année dernière et sont restés élevés. En outre, des craintes de perturbations de l’approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, premier fournisseur de gaz en Europe, ont provoqué cette hausse.
En conséquence, certains pays ont introduit des mesures visant à taxer les entreprises du secteur de l’énergie. Ils sont considérés comme bénéficiant excessivement de la hausse des prix du gaz, s’attirant les critiques des services publics.
Alberto De Paoli, directeur financier d’Enel, estime, lors d’une conférence téléphonique consacrée aux résultats du premier trimestre, que :
« Les mesures ont eu un impact négligeable jusqu’à présent sur nos chiffres. Nous avions déjà vendu à terme l’énergie à nos clients à un prix raisonnable, sans bénéfices supplémentaires. »
Une taxe sur les bénéfices qui affecte le groupe
En début de semaine, le gouvernement italien a déclaré qu’il allait augmenter sa taxe sur les bénéfices exceptionnels des entreprises d’énergie de 10 % à 25 %. Ceci afin d’aider le financement d’un ensemble de mesures visant à protéger les entreprises et les familles de la hausse des coûts de l’énergie.
De Paoli déclare qu’il estimait l’impact des mesures prises en Italie sur les bénéfices de base à environ 100 millions d’euros pour l’année. De plus, Enel est toujours en train d’évaluer le plafonnement des prix du gaz en Espagne.
Toutefois, il souligne que les règles de plafonnement des prix et les nouveaux tarifs de distribution en Roumanie affectaient « gravement » les résultats et investissements de ce pays.
Les prévisions d’Enel
La société maintient sa prévision d’un EBITDA ordinaire compris entre 19 milliards d’euros et 19,6 milliards d’euros pour cette année.
Le bénéfice ordinaire de base au premier trimestre a augmenté de 6,8 % pour atteindre 4,5 milliards d’euros. Ceci grâce à la nouvelle capacité verte qui a compensé les faibles résultats de l’hydroélectricité en raison des faibles précipitations.
Le plus grand groupe privé d’énergie renouvelable au monde possède 55 GW de capacité verte. De Paoli déclare que la firme ajouterait 6 GW supplémentaires cette année afin de stimuler sa croissance.
Enel compte sur l’énergie verte et les réseaux pour stimuler la croissance. Ainsi, la firme cherche à avoir un portefeuille de production d’énergie entièrement vert d’ici 2040.