Le géant italien de l’énergie Enel a vu son bénéfice net reculer de 4,8% à 1,69 milliard d’euros au premier semestre, malgré une forte augmentation de ses ventes, mais a confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’année.
Ce résultat, annoncé jeudi, est inférieur au consensus des analystes du fournisseur d’informations financières Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 2,1 milliards d’euros. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice net du groupe italien ressort à 2,1 milliards d’euros, en baisse de 8,3%. Le chiffre d’affaires, tiré par l’augmentation des ventes d’électricité et l’envolée des prix de l’énergie, a bondi de 85,3% à 67,25 milliards d’euros.
Le semestre “a été marqué par un contexte géopolitique, énergétique et économique défavorable, qui n’a toutefois pas affecté l’exécution de notre plan stratégique”, a commenté le PDG d’Enel Francesco Starace.
Pour l’ensemble de l’année, le groupe a confirmé prévoir un bénéfice net hors exceptionnels compris entre 5,6 à 5,8 milliards d’euros et un bénéfice opérationnel (Ebitda) hors exceptionnels de 19 à 19,6 milliards d’euros.
Les investissements ont grimpé de 22,4% à 5,9 milliards d’euros au premier semestre, afin “d’accélérer la transition énergétique”. Selon son plan stratégique 2022-2024 publié en novembre, 170 milliards d’euros devraient être investis dans ce domaine entre 2021 et 2030.
La production de renouvelables représente désormais 47% du total, contre 41% d’origine thermique et 12% d’origine nucléaire.
Peu avant la publication de ses résultats, Enel a annoncé avoir signé un accord sur la cession de sa part de 99,09% dans sa filiale chilienne de transport d’électricité à Inversiones Grupo Saesa, deuxième distributeur d’électricité du Chili, pour un montant de 1,34 milliard de dollars.
“La transaction est conforme au plan stratégique” d’Enel, visant à passer en revue l’ensemble des actifs pour “se concentrer sur les activités principales”, a expliqué le groupe.
Enel avait annoncé à la mi-juin la cession de sa part de 56,43% dans sa filiale russe au géant pétrolier Loukoïl et au fonds Gazprombank-Frezia pour un montant de 137 millions d’euros. Cette transaction devrait diminuer sa dette d’environ 550 millions d’euros, mais aura un impact négatif sur le bénéfice net de quelque 1,3 milliard d’euros, a prévenu le groupe.
La finalisation de cette cession, prévue au cours du troisième trimestre, signera le retrait d’Enel de la Russie, où le groupe est présent depuis 2004.