Le groupe énergétique italien Enel a enregistré un bénéfice net de €2bn ($2.15bn) au premier trimestre 2025, soit une progression de près de 4% par rapport à la même période en 2024, selon les résultats publiés le 8 mai. Cette performance est intervenue malgré un contexte de baisse des prix de l’électricité sur le marché italien.
Résultats supérieurs aux attentes du marché
Le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à €22bn ($23.66bn) sur les trois premiers mois de l’année, dépassant nettement les €19bn anticipés par les analystes interrogés par la plateforme financière Bloomberg. À titre de comparaison, Enel avait enregistré un chiffre d’affaires similaire à €19bn au premier trimestre de l’année précédente.
Flavio Cattaneo, directeur général d’Enel, a attribué cette performance à « l’optimisation des processus, des activités et des produits », ajoutant que les résultats avaient été soutenus par la contribution des marchés en Espagne, aux États-Unis et en Amérique latine. Il s’agit du septième trimestre consécutif de croissance déclarée par le groupe, selon le dirigeant cité dans un communiqué.
Réorientation stratégique sous la nouvelle direction
Depuis sa nomination à la tête d’Enel en mai 2023, Flavio Cattaneo a initié une inflexion stratégique, ralentissant les investissements dans les énergies renouvelables afin de privilégier les marges. Le plan stratégique actualisé, présenté en novembre, prévoit des investissements de €12bn ($12.91bn) dans les renouvelables entre 2025 et 2027, soit une réduction de €5bn par rapport au précédent plan couvrant 2023-2025.
Le programme antérieur, élaboré sous la direction de Francesco Starace, visait €17bn d’investissements renouvelables sur un total de €37bn. Le nouveau plan d’investissement atteint quant à lui €43bn au total. Enel, privatisé en 1999, reste aujourd’hui le principal producteur d’électricité en Italie.
Un mix énergétique toujours dominé par le renouvelable
Malgré cette réduction d’engagement, la production d’électricité d’origine renouvelable représente encore près de 70% du mix énergétique d’Enel. Les sources thermiques contribuent à environ 18%, tandis que le nucléaire en représente 12%. Le groupe conserve donc une exposition majoritaire aux énergies non fossiles.
Flavio Cattaneo a également indiqué que l’entreprise se tenait prête à participer au développement de technologies nucléaires de nouvelle génération, y compris en Italie, où les dernières centrales ont été fermées en 1990. Aucune décision d’investissement spécifique n’a été annoncée à ce jour dans ce domaine.