La transition énergétique se poursuit en France, et avec elle, la course aux recrutements s’accélère pour électrifier le pays. Enedis, filiale du groupe EDF, a annoncé qu’elle se prépare à embaucher 2 900 personnes en 2023, soit 10% de plus qu’en 2022, dans un premier temps surtout pour raccorder les énergies renouvelables au réseau.
Des embauches en CDI et en alternance
Selon Nicolas Marchand, directeur des ressources humaines chez Enedis, le groupe prévoit de recruter cette année 1 600 personnes en CDI et 1 300 alternants, du bac professionnel à l’ingénieur en passant par le BTS (mention « métiers de l’énergie »). Le nombre total de salariés devrait ainsi augmenter d’un millier environ fin 2023, « pas loin de 39 000 », compte tenu des départs naturels au sein du groupe, calcule-t-il.
Une croissance de l’activité
Le groupe emploie actuellement 38 000 salariés, les « hommes en bleu » qui entretiennent les lignes électriques de 37 millions de clients en France, soit un total de 1,4 million de kilomètres de lignes. « Nous sommes en croissance de l’activité et nous allons recruter plus fort que ce qu’on a fait les années précédentes », a indiqué M. Marchand à l’AFP.
Le développement des énergies renouvelables, solaire ou éolienne, « se fait à 90% sur le réseau de distribution », explique le responsable : « Quand vous installez des panneaux photovoltaïques, il faut les raccorder au réseau. C’est le travail d’Enedis, gérer les injections d’électricité, les électrons envoyés sur le réseau, pour ensuite pouvoir les redistribuer ». Une grosse partie du développement d’activité chez Enedis porte également sur « l’électrification des usages », comme le raccordement des bornes de recharge pour les véhicules électriques.
Une campagne de communication pour promouvoir les métiers
Enedis a mis en place une campagne sur les réseaux sociaux pour informer sur ses besoins dans les 12 bassins régionaux. Le groupe souffre d’un déficit d’image chez les jeunes, un problème commun à l’industrie en général. Enedis projette également de collaborer avec l’Education nationale pour faire la promotion de ses métiers dès la classe de cinquième.