Le projet d’uranium Dewey Burdock, détenu à 100 % par enCore Energy Corp., a franchi une étape importante dans son processus de développement aux États-Unis. L’Agence américaine de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency, EPA) a annoncé le rejet intégral d’un recours déposé contre l’octroi des permis d’injection souterraine de classe III et V, nécessaires pour les opérations de récupération in situ (ISR) d’uranium prévues dans l’État du Dakota du Sud.
Un recours rejeté après des années de contentieux
La décision a été rendue par le Bureau des recours environnementaux (Environmental Appeals Board, EAB) de l’EPA, qui a considéré que l’ensemble du processus de délivrance des permis respectait les exigences légales et procédurales. Les requérants — la tribu Sioux Oglala, l’alliance Black Hills Clean Water et l’organisation NDN Collective — avaient notamment invoqué des violations présumées de la Loi sur l’eau potable (Safe Drinking Water Act), de la Loi sur la procédure administrative (Administrative Procedure Act) et de la Loi sur la préservation des sites historiques (National Historic Preservation Act).
Après examen, l’EAB a estimé que les décisions de la région 8 de l’EPA reposaient sur un dossier administratif complet et ne comportaient aucune erreur de procédure. Cette décision met fin à plus de dix ans de litiges impliquant également la Commission de réglementation nucléaire (Nuclear Regulatory Commission, NRC), qui avait déjà délivré une licence de matériaux en 2014, actuellement en cours de renouvellement.
Une validation stratégique pour le projet Dewey Burdock
Le projet Dewey Burdock, situé dans les comtés de Custer et Fall River, prévoit l’extraction d’uranium à partir de formations de grès souterraines grâce à la technologie ISR. Ce procédé consiste à injecter une solution aqueuse sans produits chimiques dans le gisement pour dissoudre les minéraux d’uranium sur place, puis à pomper la solution pour traitement en surface. L’opération inclura un champ de puits, une usine centrale de traitement, des infrastructures de soutien et des systèmes de protection environnementale.
Une accélération permise par le Fast-41 Program
Le 28 août, le projet a été intégré au Fast-41 Program, dispositif fédéral de facilitation des grands projets d’infrastructure, coordonné par le Federal Permitting Improvement Steering Council. Ce programme permet une accélération des procédures d’autorisations fédérales, conformément à un décret présidentiel visant à accroître la production de minerais stratégiques sur le territoire américain. Le projet devrait entamer ses démarches d’autorisation au niveau de l’État en 2025, avec pour objectif une mise en développement avancée par rapport au calendrier initial.