Arturo Gonzalo, PDG d’Enagas, a annoncé que l’investissement total pour le réseau d’hydrogène, incluant le stockage souterrain et la liaison sous-marine H2Med reliant l’Espagne et la France, reste fixé à environ 5,9 milliards d’euros (6,29 milliards de dollars). D’avril à octobre, Enagas sollicitera des financements auprès du mécanisme pour l’interconnexion en Europe pour soutenir à la fois la phase d’étude et la construction initiale du projet.
Progression du projet H2Med
Le projet H2Med, qui vise à connecter Barcelone et Marseille, progresse, la phase de conception étant déjà en cours suite à un contrat avec la firme d’ingénierie Wood. Cette évolution marque une étape significative dans la réalisation de l’interconnexion.
Développements réglementaires
Parallèlement, l’Espagne peaufine le cadre réglementaire de son secteur de l’hydrogène vert. Cela comprend la restructuration de la Commission Nationale de l’Énergie, qui est en cours de séparation du Régulateur du Marché et de la Concurrence. Sous la nouvelle configuration, Enagas ciblera un retour sur investissement de 7% à 8% avant impôts, selon la commission.
Modèle économique
Les discussions récentes entre le gouvernement et le régulateur ont évolué d’un modèle basé sur des primes vers un modèle où l’État assume le risque et offre un revenu garanti, similaire au modèle gazier, a indiqué Gonzalo. Cela pourrait impliquer un mécanisme permettant le passage des dépenses d’exploitation et d’investissement et une « rémunération en cours de travaux ». La réglementation devra être alignée avec les normes européennes, être « réaliste » en termes de taux d’intérêt et inclure un mécanisme pour tenir compte de l’inflation.
Avec l’approche de la présentation de sa proposition pour un réseau d’hydrogène national, Enagas joue un rôle clé dans l’avancement de l’agenda énergétique vert de l’Espagne, tout en naviguant dans un paysage réglementaire et économique complexe.