En Inde, l’élimination du carbone attire des projets ambitieux

La stratégie de suppression du dioxyde de carbone se développe en Inde avec des initiatives nouvelles et une possible hausse de la demande en 2025. Cet article explore les facteurs majeurs qui favorisent cette tendance et les perspectives technologiques.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Plusieurs sources indiquent que l’Inde consolide progressivement sa position dans le domaine du retrait de dioxyde de carbone, aussi nommé carbon dioxide removal (CDR). Ce segment se distingue des crédits carbone liés à l’évitement, axés historiquement sur les énergies renouvelables. Selon des observateurs, la popularité grandissante du CDR en Inde découle notamment de la maturité croissante du marché et de la demande internationale. Les acteurs locaux misent sur ce levier pour diversifier leur offre de crédits carbone et accroître leur visibilité auprès d’acheteurs internationaux.

Promesses du marché indien

La majorité des crédits vendus à l’échelle internationale par des développeurs indiens proviennent depuis longtemps du volet « évitement », notamment dans le secteur des énergies renouvelables. Cependant, des préoccupations sur l’intégrité de ces crédits et des prix en baisse favorisent l’expansion des méthodes de retrait du carbone. Des experts rapportent que les entreprises indiennes, soucieuses de renforcer leurs stratégies de décarbonation, s’intéressent de plus en plus à des procédés comme la production de biochar et l’amélioration de la météorisation des roches, également appelée Enhanced Rock Weathering (ERW). Cette évolution se traduit par une volonté d’offrir des crédits à plus forte valeur ajoutée sur le marché.

Le cadre réglementaire évolue dans la même direction, avec l’inclusion de certaines techniques d’élimination dans les mécanismes de compensation nationaux. Des sources mentionnent l’identification de dix secteurs clés par les autorités, parmi lesquels se trouvent des solutions de séquestration comme l’afforestation et le biochar. Cette intégration suscite l’intérêt des grands groupes industriels qui cherchent à anticiper les prochaines exigences de conformité. Les développeurs de projets anticipent un effet d’entraînement sur la demande de crédits basés sur l’élimination et une intensification des collaborations internationales.

Enjeux et atouts pour les développeurs

La compétitivité des coûts en Inde représente un argument de poids pour le développement de projets CDR, selon divers témoignages. Les conditions climatiques et la disponibilité des matières premières agricoles facilitent la mise en place de solutions comme le biochar, considéré comme moins vulnérable aux aléas naturels que certaines initiatives de reboisement. Les technologies plus avancées, comme la capture directe de l’air, désignée par l’expression Direct Air Capture (DAC), suscitent également un intérêt croissant, même si leur déploiement reste freiné par des investissements initiaux importants. Certains observateurs estiment que des incitations réglementaires adaptées permettraient d’accélérer la mise en place de ces projets.

Les projets technologiques requièrent des infrastructures et des compétences spécifiques, ce qui peut constituer un défi pour les développeurs. Plusieurs sources soulignent toutefois que l’adoption de standards de mesure et de vérification rigoureux assure une meilleure crédibilité aux crédits issus de ces projets. Les investisseurs étrangers, notamment en Amérique du Nord, regardent avec attention le potentiel de l’Inde, attirés par des coûts d’exploitation compétitifs. De nouvelles possibilités de financement émergeraient grâce à des partenariats internationaux et à la reconnaissance grandissante du CDR dans les accords mondiaux.

Perspectives pour 2025

Des sources indiquent qu’en 2025, la demande intérieure pour les crédits de retrait de carbone pourrait connaître un léger essor. Cette prévision s’explique par la mise en place progressive d’un marché carbone national qui encouragerait les entreprises locales à inclure les solutions d’élimination dans leurs stratégies. En parallèle, l’Article 6 de l’Accord de Paris, visant à encadrer les échanges internationaux de crédits, pourrait offrir des opportunités de partenariats technologiques. Les observateurs soulignent qu’une meilleure compréhension des méthodes d’élimination et la montée d’exigences en matière de transparence stimuleraient l’adoption de ces crédits.

Certains acteurs estiment qu’il subsiste toutefois un manque de sensibilisation à l’échelle nationale, ce qui limite l’engouement pour ces méthodes. Le coût encore élevé de certaines technologies, notamment la DAC, peut freiner leur diffusion rapide. Plusieurs développeurs prévoient néanmoins une intensification de leurs activités, notamment dans le biochar et la météorisation des roches, pour répondre aux attentes croissantes des acheteurs internationaux. Cette diversification offrirait la possibilité d’élargir le portefeuille de crédits et de renforcer la position de l’Inde sur le marché mondial.

Les interrogations sur la durabilité et l’impact réel de certains projets incitent les entreprises à réaliser des contrôles plus poussés avant tout achat de crédit. Des démarches de certification strictes contribuent déjà à écarter les doutes concernant l’efficacité du CDR. Des analystes affirment que l’équilibre entre la demande internationale et l’offre indienne pourrait se renforcer grâce à une harmonisation des normes. Des perspectives de croissance semblent émerger, tout en invitant chaque acteur à évaluer attentivement ses besoins et sa capacité d’innovation.

Gevo obtient une note “A” pour son site du Dakota du Nord selon BeZero Carbon

Gevo reçoit une évaluation de haute qualité pour ses crédits de captage de carbone au Dakota du Nord, renforçant la valeur commerciale de ses certificats dans les marchés volontaires du carbone.

Technip Energies décroche un contrat stratégique pour un projet de captage en Thaïlande

Technip Energies a obtenu un contrat d’ingénierie détaillée pour un projet de captage et stockage de carbone dirigé par PTTEP, marquant une étape industrielle clé dans le golfe de Thaïlande.

Royaume-Uni : la 2e vague de licences CO₂ redéfinit la mer du Nord jusqu’à 2050

Le Royaume-Uni ouvre 14 nouvelles zones de stockage géologique offshore, créant un corridor industriel de décarbonation et sécurisant à long terme une capacité stratégique pour l’industrie lourde nationale et européenne.
en_114099991238540-2

Green Plains injecte du CO2 du Nebraska dans le Wyoming et reçoit un paiement de $14mn

Green Plains a commencé à séquestrer du dioxyde de carbone provenant de ses trois sites du Nebraska via un pipeline vers le Wyoming, tout en recevant un premier versement de $14mn dans le cadre du crédit d’impôt 45Z.

JERA et Newlab s’allient pour tester à grande échelle des technologies de captage de CO₂

Le groupe japonais JERA lance une collaboration stratégique avec Newlab à La Nouvelle-Orléans pour accélérer la commercialisation de solutions de captage carbone destinées aux installations de production d’électricité.

Carbonova lève C$5,1mn pour lancer son démonstrateur industriel de nanofibres à Calgary

La start-up canadienne boucle un financement pour achever un projet de C$13,6mn, visant à convertir le CO₂ capté et le gaz naturel en nanofibres de carbone à forte valeur ajoutée.
en_1140331245540

Les technologies de captage carbone s’imposent comme levier industriel d’ici 2035

Les techniques de retrait de CO₂ passent du laboratoire à la stratégie des États et groupes industriels, mais leur développement reste limité sans cadre juridique clair et incitations ciblées sur le marché du carbone.

Sénégal et Norvège concluent un accord pour activer le marché carbone de l’Article 6

La Norvège prévoit jusqu’à $740mn pour financer des réductions vérifiées d’émissions, en soutenant l’entrée du Sénégal dans les mécanismes de coopération prévus par l’Accord de Paris.

Technip Energies livrera trois bras marins électriques pour Northern Lights phase 2

Technip Energies renforce son rôle dans le projet Northern Lights en Norvège en fournissant des équipements marins électriques destinés au transfert de CO2 liquéfié sur le terminal de Øygarden.
en_114017171127540

Plus de 500 représentants du captage de CO2 recensés à la COP30

Une ONG a identifié 531 participants liés aux technologies de captage et stockage du carbone lors de la COP30, illustrant l’intérêt stratégique croissant de l’industrie pour ce levier technique dans les négociations climatiques.

La neutralité carbone atteindra $27.22bn en 2035, tirée par l’Asie

Porté par la demande croissante de la Chine et de l’Inde, le marché mondial de la neutralité carbone devrait croître de 7.3 % par an jusqu’en 2035, avec des investissements soutenus dans les technologies de captage.

Le Japon vise une capacité de captage carbone de 12,5 Mtpa d’ici 2035 malgré des obstacles transfrontaliers

Le Japon prévoit de multiplier par trente sa capacité de captage, utilisation et stockage du carbone d’ici 2035, mais la dépendance à des infrastructures transfrontalières risque de ralentir l’atteinte des objectifs gouvernementaux.
en_1140131134540

PETRONAS devient un acteur clé du stockage carbone et étend ses activités au Suriname

PETRONAS obtient le premier permis CCS en Malaisie et renforce sa présence amont au Suriname, articulant une stratégie intégrée entre captage de CO₂ et exploration offshore à coûts maîtrisés.

Le Pérou mise sur les marchés carbone avec son engagement climatique NDC 3.0

Le gouvernement péruvien annonce un objectif d’émissions à 179 millions de tonnes d’ici 2035, intégrant les outils de marché carbone et les transferts internationaux pour atteindre sa cible climatique.

L’ONU valide une méthode Article 6.4 pour le méthane de décharge

Le mécanisme de crédit de l’Accord de Paris formalise une méthodologie pour le méthane de décharge, impose un test d’additionalité fondé sur l’investissement et encadre la délivrance d’unités traçables via un registre central, avec autorisations et ajustements correspondants exigés.
en_114021158540

Sinopec et BASF alignent leurs méthodes d’empreinte carbone produit

Sinopec et BASF ont conclu un accord de reconnaissance mutuelle sur leurs méthodes de comptabilisation carbone, certifiées conformes aux normes chinoises et internationales, dans un contexte d’harmonisation croissante des standards industriels.

NorthX injecte $3.4mn dans quatre startups canadiennes de captage carbone

NorthX Climate Tech renforce son portefeuille en investissant dans quatre entreprises spécialisées dans l’élimination du dioxyde de carbone, consolidant ainsi le positionnement du Canada sur un marché mondial en pleine expansion.

Texas capte l’attention avec plus de $10bn investis dans la gestion du carbone

Grâce à son réseau industriel dense et ses capacités géologiques uniques, le Texas attire des investissements massifs dans le captage et le stockage du carbone, renforcés par de nouveaux incitatifs fiscaux fédéraux.
en_1140271026540

GE Vernova et YTL PowerSeraya lancent une étude sur la capture du carbone à Singapour

GE Vernova et YTL PowerSeraya vont évaluer la faisabilité d’un dispositif de capture de 90 % des émissions de CO₂ sur une future centrale à gaz de 600 mégawatts à Singapour.

Les investissements dans la captation du carbone atteignent 1 milliard $ malgré des coûts élevés

Le secteur des technologies de captation de dioxyde de carbone connaît une forte croissance, soutenu par le capital-risque et des projets industriels, mais l’ampleur des coûts demeure un obstacle majeur à son industrialisation.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.