Les Émirats Arabes Unis (UAE) ont lancé leur « feuille de route pour le leadership en matière d’hydrogène » lors de la COP26. Celle-ci prévoit de soutenir les industries nationales à faible carbone pour l’export. Le pays s’intéresse particulièrement à l’Europe et à l’Asie de l’Est.
Les Émirats affirment développer l’un des hydrogènes bas carbone les plus compétitifs
Pour le ministre de l’Énergie des Émirats, les UAE ont « des avantages concurrentiels naturels » pour l’hydrogène bleu et vert. Le pays compte notamment sur ses ressources en hydrocarbure et ses centrales solaires et ses systèmes de captation et stockage de carbone. Il dispose par ailleurs d’important complexes de production d’hydrogène et d’ammoniac. L’ADNOC ayant déjà vendu quatre cargaisons test d’ammoniac bleu.
Selon S&P Global Platts, le prix des marchés du nord-ouest européen et du Japon seraient plus élevés qu’aux Émirats. Les coûts de l’électrolyse dans le pays sont ainsi estimés à 4,71$/kg contre 9,3$/kg au Japon et 14,94$/kg aux Pays-Bas.
En quête de nouveaux projets
L’ADNOC produit déjà plus de 300.000 mt/an et compte produire 500.00 mt/an d’ici peu. Cela ouvrirait la porte à d’autres projets comme la production d’acier à faible teneur carbone et du kérosène durable. D’autres projets sont en cours dans le pays.
Si l’hydrogène bleu va servir principalement aux exportations, l’hydrogène vert permettra au pays d’atteindre son objectif zéro émission d’ici à 2050. Selon le ministre de l’Énergie, sa production n’en est qu’à ses débuts. Son développement nécessite dès maintenant une collaboration internationale pour accélérer son développement.
Le pays compte soutenir le développement de l’hydrogène par le développement technologique et des financements verts. Il compte également investir 163 milliards de dollars dans les énergies renouvelables.
Ayant une consommation par habitant parmi les plus élevés au monde, les UAE sont pressés de lancer leur transition énergétique.