L’élimination du carbone passe par la nécessité de développer des techniques de capture et de stockage (CCUS) du carbone. Pour Wood Mackenzie, la clé réside dans le déploiement de techniques de CCUS à grande échelle.
L’élimination du carbone par la capture et le stockage à grande échelle
Amy Bowe, directrice des recherches sur le carbone, explique que « les solutions zéro carbone des énergies renouvelables ne suffisent pas ». Il faut « penser en termes d’élimination du carbone » pour « maintenir le réchauffement climatique dans les limites de l’Accord ». Elle réclame alors l’accélération de « l’application à grande l’échelle du captage et du stockage du carbone (CCUS), dès maintenant ».
Coût énergétique fort ou taux de capture faible
En 2019, les émissions mondiales de carbone s’élevaient à environ 33 milliards de tonnes de CO2. Or les projets actuels de CCUS ne captent que 40 millions de tonnes par an. De plus, les techniques actuelles consomment énormément d’énergie et sont très couteuses. Et si les nouvelles technologies consomment moins d’énergie, elles ont néanmoins des taux de capture plus faibles.
Wood Mackenzie préconise des hubs
Neeraj Nandurdikar, responsable du conseil en énergie, réclame « une discussion beaucoup plus urgente et plus large sur la viabilité du CSC ». Les projets actuels de CCUS incitent « les entreprises à se concentrer uniquement, par exemple, sur la capture ou le transport ». Selon l’étude menée par Wood Mackenzie, les pôles de CCUS peuvent jouer un rôle central dans l’exploitation des économies d’échelle.
Zones de captures différentes et stockage commun
En effet, le cabinet de conseil affirme que les hubs de CCUS pourraient relier plusieurs sources ponctuelles d’émissions industrielles. Avec des emplacements de stockage communs ainsi qu’une infrastructure de transport partagée, ces regroupements de CCUS favoriserait l’élimination du carbone. De plus, le partage des coûts et des responsabilités aideraient aussi à réduire les risques du projet pour tous les partenaires.
Wood Mackenzie a cartographié les sources d’émissions pour identifier les puits ayant les meilleures propriétés techniques pour un CCUS à grande échelle. Amy Bowe recense ainsi « 1500 champs dans le monde […] dont seulement 62 % en Amérique du Nord ». Néanmoins, ce projet d’élimination du carbone ne sera réalisable qu’avec une politique fiscale encourageant les entreprises à utiliser ces sites techniquement avantageux.