“Sortez la tête du col roulé”, a lancé jeudi le patron des députés LR Olivier Marleix à Bruno Le Maire, en appelant à s’inspirer de l’Espagne pour obtenir à Bruxelles une baisse des prix de l’électricité.
“Quand vous aurez fini de donner des conseils vestimentaires Bruno Le Maire, vous expliquerez à nos entreprises pourquoi elles paient l’électricité 640EUR/MWh alors que les portugaises ou espagnoles sont à 115EUR/MWh”, a affirmé sur Twitter le député d’Eure-et-Loir, en allusion à la promesse faite
par le ministre de l’Economie de porter des pulls à col roulé pour “faire des économies d’énergie”.
Sur Sud Radio, M. Marleix s’est indigné des “sommets délirants” atteints par ces prix “alors qu’on produit l’électricité en France à 50 euros”.
Vendredi à Bruxelles lors de la réunion des ministres européens de l’Energie, “il faut que le gouvernement prenne les choses à bras le corps et n’hésite pas à avoir un vrai bras de fer, notre droit permet de sortir des règles européennes”, a-t-il ajouté.
Alors que l’exécutif incite à la sobriété énergétique à l’approche de l’hiver, Bruno Le Maire avait affirmé mardi sur France Inter que son ministère n’allumerait pas le chauffage “tant que la température (à l’intérieur) ne sera pas en dessous de 19 degrés”, et que lui-même porterait désormais des cols
roulés.
Ces propos ont été abondamment raillés par l’opposition, tout comme les photos de la Première ministre Elisabeth Borne en doudoune chamarrée mercredi, où l’interview à franceinfo du député Renaissance Gilles Le Gendre assurant avoir délaissé le sèche-linge au profit d’un simple étendoir.
“Si leur bêtise était une énergie, on passerait l’hiver sans pénuries!”, a tweeté la patronne des députés LFI Mathilde Panot.
Mercredi la candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen avait raillé “Marie-Antoinette Le Maire” sur Twitter en ironisant: “Ils n’ont pas assez de chauffage? Qu’ils mettent du cachemire!”
“Quand on dit qu’il faut faire un effort de sobriété énergétique (…) ça ne veut pas dire qu’on doit vivre dans des igloos” ni “considérer qu’on aurait fait un bond en arrière de 50 ans”, mais “ce qu’on demande aux Français” ce sont “des petits gestes (…) qui réduiraient de l’ordre de 10% leurs facture d’énergie et la consommation énergétique”, avait assuré mercredi soir sur CNews le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.