Eesti Energia prépare la construction d’une centrale hydroélectrique à pompage-turbinage, ou PSH. Ainsi, elle a l’intention d’assurer la sécurité énergétique de l’Estonie.
Une première en Estonie
Eesti Energia fait une nouvelle avancée dans la construction de la première centrale PSH d’Estonie. La société lance les premières consultations et une évaluation de l’impact environnemental de la future centrale.
Celle-ci est prévue dans la zone industrielle d’Estonia Mine, à Ida-Virumaa. Il s’agit d’un projet d’économie circulaire. De fait, la construction de la centrale entend profiter des résidus miniers et des anciens tunnels miniers.
Eesti Energia s’engage pour la sécurité énergétique estonienne
La centrale d’Eesti Energia agira comme une puissante unité de stockage contribuant à assurer la sécurité énergétique et la stabilité du réseau électrique du pays.
La taille et la rentabilité de l’investissement seront précisées pendant la préconception. De plus, la pré-évaluation des effets sur l’environnement déterminera les exigences et conditions environnementales à prendre en compte pour sa construction.
Selon Margus Vals, membre du conseil d’administration d’Eesti Energia, la centrale pourra fournir différents services aux marchés de l’énergie. Elle constiturea un atout majeur pour la société, mais aussi pour l’Estonie.
Il déclare:
« Dans la perspective de la connexion au système électrique européen continental prévue pour 2026 au plus tard, il est extrêmement important que les marchés de l’énergie et les actifs de production ou de stockage nécessaires soient créés dans les États baltes pour assurer la sécurité de l’approvisionnement de la manière la plus écologique et la moins chère possible. Notre centrale hydroélectrique à accumulation par pompage sera prête à entrer sur le marché en 2025-2026, conformément aux plans de synchronisation d’Elering, si les marchés de services système nécessaires sont créés. La centrale apportera des solutions à plusieurs défis en même temps, car en plus d’assurer la sécurité de l’approvisionnement, elle favorise l’introduction d’énergies renouvelables, contribue à une production sans déchets et réutilise des zones industrielles. »
Un concept voué à être exporté
La centrale PSH aura une capacité de 225 MW. De plus, elle servira d’unité de stockage. Son réservoir supérieur sera fondé sur une structure de roche stérile. Le réservoir inférieur sera, quant à lui, fondé sur les restes d’une mine.
Quand le système manque d’électricité, l’eau passera du réservoir supérieur jusqu’à une turbine électrique. Celle-ci convertira l’énergie de l’eau en électricité. Ensuite, l’eau se dirigera vers le réservoir inférieur.
Margus Vals explique:
« La production d’énergie renouvelable est essentiellement variable, de sorte que les prévisions peuvent être très différentes de ce que les parcs éoliens et solaires produisent réellement. Même deux heures avant le moment de la production, la prévision peut différer considérablement de la réalité. Pour faire face à cela, le système électrique doit disposer d’actifs de production capables de réagir aussi rapidement pour assurer l’équilibre entre consommation et production ainsi que la fréquence. L’une des technologies qui permet une réponse aussi rapide est une centrale hydroélectrique moderne à accumulation par pompage, capable de se charger et de se décharger en quelques minutes. »
Ce concept de centrale hydroélectrique dans d’anciennes mines est unique. Le groupe entend bien exporter ce concept dans d’autres pays. Ils visent notamment les pays n’ayant pas un relief avantageux pour la construction d’une centrale hydroélectrique classique, et où il existe des mines fermées ou en cours de fermeture.