Edison et l’Italie vers un avenir nucléaire durable et décarboné

L'Italie envisage un retour à l'énergie nucléaire, avec Edison en tête d'un projet gouvernemental pour développer des réacteurs de nouvelle génération. Ce tournant stratégique soulève des enjeux de décarbonation et des défis réglementaires, incitant à une réflexion approfondie.

Partager:

Centrale nucléaire Enrico Fermi en Italie

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Italie envisage un retour à l’énergie nucléaire, un sujet qui suscite des débats passionnés et des enjeux stratégiques considérables. Dans ce contexte, Edison, une entreprise majeure du secteur énergétique, exprime son intérêt pour participer à un projet gouvernemental visant à développer des réacteurs nucléaires de nouvelle génération. Ce projet, qui pourrait marquer un tournant dans la politique énergétique italienne, est soutenu par le ministre de l’Industrie, Adolfo Urso, qui a récemment annoncé la création d’une nouvelle société associant des partenaires nationaux et internationaux pour construire ces réacteurs avancés.
Le gouvernement italien, sous la direction de la Première ministre Giorgia Meloni, prévoit de rédiger d’ici début 2025 des règles permettant l’utilisation de nouvelles technologies nucléaires. Cette initiative pourrait potentiellement inverser l’interdiction actuelle de la production d’énergie nucléaire, en vigueur depuis les référendums de 1987 et 2011 qui ont rejeté cette source d’énergie. Nicola Monti, le PDG d’Edison, a déclaré lors d’une conférence sur l’énergie à Milan : « Nous sommes intéressés à participer à une nouvelle société sur l’énergie nucléaire. Nous attendons la publication des documents […] nous voulons faire partie de ce projet. »

Les enjeux de la décarbonation

Edison se positionne comme un acteur clé dans les discussions autour de la relance de l’énergie nucléaire en Italie. Monti souligne que des compétences spécifiques sont nécessaires pour rejoindre un tel projet, affirmant que « le nucléaire n’est pas pour tout le monde. Les acteurs ayant les bonnes compétences peuvent se compter sur les doigts d’une main. » Cette déclaration met en lumière la nécessité d’une expertise technique et d’une expérience solide dans le domaine nucléaire, des éléments cruciaux pour garantir la sécurité et l’efficacité des nouvelles installations.
La relance de l’énergie nucléaire en Italie s’inscrit dans un contexte plus large de décarbonation des secteurs industriels, notamment celui de l’acier. Edison a récemment signé un protocole d’accord avec Ansaldo Energia et Ansaldo Nucleare pour explorer l’utilisation de l’énergie nucléaire dans ce but. Cette collaboration illustre l’engagement d’Edison à contribuer à la transition énergétique tout en répondant aux exigences de durabilité croissantes des entreprises.

Partenariats stratégiques et perspectives d’avenir

Les discussions autour de la création de la nouvelle société de nucléaire impliquent également d’autres acteurs majeurs, tels qu’Ansaldo Nucleare et Enel, qui sont tous deux soutenus par l’État. Ces partenariats stratégiques sont essentiels pour mobiliser les ressources nécessaires et partager les risques associés à un projet de cette envergure. La combinaison des compétences techniques d’Edison et de l’expertise d’EDF, sa société mère, pourrait jouer un rôle déterminant dans le succès de cette initiative.
Edison a déjà exprimé sa volonté de redémarrer la production d’énergie nucléaire en Italie d’ici 2040, sous réserve d’un cadre réglementaire favorable. Cette ambition témoigne d’une volonté de s’adapter aux évolutions du marché énergétique et de répondre aux défis de la transition énergétique. En intégrant des technologies nucléaires avancées, Edison pourrait non seulement diversifier son portefeuille énergétique, mais également contribuer à la réduction des émissions de carbone dans le secteur industriel.

Les défis réglementaires et sociétaux

Malgré l’enthousiasme croissant pour le nucléaire, des défis réglementaires et sociétaux demeurent. La méfiance du public envers l’énergie nucléaire, alimentée par des incidents passés, nécessite une approche transparente et proactive de la part des entreprises et du gouvernement. La communication sur les avantages de l’énergie nucléaire, notamment en matière de décarbonation et de sécurité énergétique, sera cruciale pour gagner l’adhésion des parties prenantes.
En outre, la mise en place d’un cadre réglementaire clair et stable sera essentielle pour attirer les investissements nécessaires à la réalisation de ce projet. Les acteurs du secteur doivent collaborer étroitement avec les autorités pour établir des normes de sécurité rigoureuses et des protocoles de gestion des déchets nucléaires, afin de garantir la durabilité et l’acceptabilité sociale de l’énergie nucléaire en Italie.
Les développements récents autour de l’énergie nucléaire en Italie, notamment l’intérêt d’Edison pour le projet gouvernemental, signalent une volonté de réévaluer les options énergétiques du pays. Alors que l’Italie se prépare à un éventuel retour à l’énergie nucléaire, les acteurs du secteur doivent naviguer avec prudence entre les opportunités de décarbonation et les préoccupations sociétales. La capacité à établir des partenariats solides et à communiquer efficacement sur les bénéfices de cette transition sera déterminante pour l’avenir énergétique de l’Italie.

Les réacteurs nucléaires de Clinton et Dresden obtiennent 20 ans d’exploitation supplémentaire

L'autorité américaine de sûreté nucléaire a prolongé de 20 ans les licences d'exploitation de trois réacteurs de l'Illinois, renforçant les perspectives industrielles de Constellation pour ses sites de Clinton et Dresden.

Orano et l’Université de Pau lancent un programme à EUR2,3mn pour explorer de nouveaux gisements d’uranium

La Chaire Industrielle SATURNE vise à développer des méthodes innovantes d’extraction de l’uranium, avec un financement partagé entre Orano et l’Agence nationale de la recherche sur une période de quatre ans.

X-energy réserve des pièces forgées de Doosan pour ses réacteurs SMR

L’Américain X-energy a conclu un accord de réservation avec le Sud-Coréen Doosan Enerbility pour garantir l’approvisionnement en composants critiques destinés à ses réacteurs nucléaires modulaires de petite taille.
en_114016171234540

Niger signe un accord stratégique avec la Russie pour relancer l’exploitation de l’uranium

Le Niger poursuit sa réorientation minière en concluant un partenariat avec Uranium One pour développer de nouveaux sites, tandis que le projet Dasa cherche encore son financement malgré un appui politique affirmé.

Samsung Heavy Industries obtient une certification pour sa plateforme nucléaire flottante équipée du SMART100

Samsung Heavy Industries a reçu une certification de principe pour une centrale nucléaire flottante intégrant deux réacteurs SMART100, marquant une étape dans la commercialisation des petits réacteurs modulaires en mer.

L’Inde dévoile un projet de loi pour ouvrir son secteur nucléaire au privé

Le gouvernement indien propose un nouveau cadre juridique unifié pour le nucléaire, visant à stimuler les investissements privés et renforcer la capacité installée à 100 GW d’ici 2047.
en_114016171242540

Samsung C&T étend ses projets nucléaires en Europe avec Synthos Green Energy

Samsung C&T renforce sa présence dans le nucléaire modulaire en Europe en signant un accord avec Synthos Green Energy pour développer jusqu’à 24 réacteurs SMR en Pologne et dans plusieurs pays d’Europe centrale.

nT-Tao développe une méthode de contrôle pour stabiliser la livraison d’énergie dans les systèmes de fusion

La société israélienne nT-Tao et l’Université Ben-Gourion ont mis au point un système de contrôle non linéaire qui améliore la stabilité énergétique des plasmas de fusion, renforçant les bases techniques de leurs futurs réacteurs compacts.

L’Inde ouvre le secteur nucléaire aux entreprises privées avec un projet de loi historique

Le gouvernement indien a présenté un projet de loi autorisant les entreprises privées à construire et exploiter des centrales nucléaires, mettant fin à un monopole d’État en vigueur depuis plus de cinq décennies.
en_114015151233540-2

Natura lance la procédure d’autorisation DOE pour son réacteur MSR-1 au Texas

Natura Resources engage une nouvelle phase réglementaire pour son réacteur à sels fondus MSR-1, en concluant un accord structurant avec le Département de l’Énergie des États-Unis dans le cadre du programme pilote de réacteurs.

La Norvège consulte 22 municipalités pour accueillir ses déchets nucléaires

L’autorité norvégienne du démantèlement nucléaire sonde 22 localités pour déterminer leur intérêt à accueillir des installations de stockage de déchets radioactifs issus de ses anciens réacteurs de recherche.

Le réacteur EPR de Flamanville atteint 100% de puissance nucléaire après 12 ans de retard

Le réacteur Flamanville 3 d’Électricité de France a atteint pour la première fois sa pleine puissance, marquant une étape industrielle clé dans le déploiement des EPR en Europe, malgré des surcoûts atteignant EUR23,7bn ($25,7bn).
en_114014141239540

Le SMR BWRX-300 de GE Vernova Hitachi franchit une étape réglementaire au Royaume-Uni

Le petit réacteur modulaire BWRX-300 conçu par GE Vernova Hitachi a obtenu une validation réglementaire clé au Royaume-Uni, ouvrant la voie à une éventuelle mise en service commerciale, malgré l'absence actuelle de projet de déploiement.

Natura rachète Shepherd Power et vise plusieurs gigawatts de réacteurs nucléaires d’ici 2032

Le développeur de réacteurs à sels fondus Natura Resources a acquis Shepherd Power et s’est associé à NOV pour industrialiser la fabrication de petits réacteurs modulaires dès la prochaine décennie.

La Chine confirme 2026 pour la mise en service du premier SMR terrestre Linglong One

La China National Nuclear Corporation prévoit une entrée en service commerciale en 2026 pour le réacteur modulaire ACP100, après la réussite des tests à froid et l’achèvement des structures critiques en 2025.
en_114011111233540

Le finlandais SEATOM rejoint le programme d’accélération technologique de l’OTAN pour 2026

La start-up SEATOM a été sélectionnée pour intégrer le programme DIANA de l’OTAN avec son micro-réacteur nucléaire destiné aux environnements extrêmes, renforçant ainsi son positionnement dans la technologie duale pour applications maritimes et militaires.

L’Estonie lance une procédure clé pour un projet nucléaire de 600 MW

Le ministère estonien de l’Économie a ouvert un appel d’offres pour choisir un site et réaliser les premières études d’impact pour une centrale nucléaire de 600 MW, marquant une étape décisive pour l’avenir énergétique du pays.

L’Europe valide l’aide d’État polonaise de 42 milliards € pour son premier réacteur nucléaire

La Commission européenne a approuvé le soutien financier de la Pologne pour la construction de sa première centrale nucléaire, un projet de 42 milliards € qui mobilisera des fonds publics, des garanties d’État et un contrat de type "différentiel".
en_1140101230540

Nuward franchit une nouvelle étape réglementaire avec six régulateurs européens

Six autorités nucléaires européennes ont finalisé la deuxième phase d’examen commun du réacteur modulaire Nuward, une étape clé dans l’harmonisation des cadres réglementaires pour les petits réacteurs nucléaires en Europe.

Le marché des petits réacteurs nucléaires atteindra 912,5 MW d’ici 2030

Porté par la demande industrielle hors réseau et les contraintes de décarbonation, le marché mondial des petits réacteurs modulaires connaîtra une croissance de 24 % par an jusqu’en 2030, avec une capacité installée triplée en cinq ans.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.