EDF retarde de 15 jours le retour de quatre réacteurs. Les retards et les pannes de ces derniers maintiennent la pression sur les prix spot.
Les réacteurs d’EDF en attente et une France en retard sur la production nucléaire
La France a atteint son plus bas niveau de production nucléaire dans l’histoire. Avec une moyenne de 24 GW durant la semaine 29. De ce fait, la production nucléaire est en basse de 18 GW par rapport à l’année précédente. La principale raison de cette baisse est l’indisponibilité de 15 GW de réacteurs d’EDF en raison de réparations et vérifications de corrosion. Les réacteurs concernés sont à Civaux et à Chooz.
Le 25 juillet, la production nucléaire atteignait un pic de 23,47 GW contre 41,63 GW le même jour pour la semaine 30 en 2021. De plus, EDF a également retardé ses réacteurs du Blayais 3, de Palle 4 et de Dampierre 3 et 4. Le retard est estimé à 15 jours.
Tandis que les prix day-ahead atteignent des niveaux records, avec une moyenne de 529 €/MWh sur les jours ouvrables. La sous-performance du secteur nucléaire français maintient la pression sur les prix spot de l’électricité. Avec l’atténuation des pressions de l’offre, et la demande liées à la chaleur, le prix au spot en juillet est au-dessus de 500 EUR/MWh.
Malgré les réacteurs d’EDF en retard, la France est en concurrence avec l’Italie pour les flux transfrontaliers. Le 25 juillet, la charge de base italienne du mois d’août se négociait à 428 €/MWh. Ainsi, cela indique la poursuite des importations nettes de France en Italie. En France, le prix spot atteint 532 €/MWH et en août, il a été négocié à 409 €/MWh.
Selon les prévisions hebdomadaires de RTE, la demande de pointe pour le 1er août s’élève à 52,7 GW, soit 5 GW de moins que les pics observé le 19 juillet. Pour les réacteurs d’EDF, la nouvelle interconnexion Savoy-Piedmont de 1,2 GW doit entrer en service en juillet. Platts Analytics prévoit que le nucléaire français atteigne une moyenne de 25,5 GW en juillet et août.