Le redémarrage du réacteur nucléaire de type EPR (réacteur pressurisé européen) à Flamanville, dans le département de la Manche, a été reporté pour la quatrième fois par Électricité de France (EDF). L’unité, à l’arrêt depuis le 15 février, devait reprendre sa production d’électricité le 17 avril, mais la nouvelle échéance a été fixée au 21 avril après l’achèvement de travaux de maintenance supplémentaires.
Une montée en puissance entravée par des aléas techniques
Selon EDF, les équipes du site de Flamanville 3 procèdent actuellement aux opérations de redémarrage du réacteur dans des conditions jugées sûres, avec l’objectif d’un couplage au réseau électrique dans les délais actualisés. L’arrêt initial avait été motivé par une série d’interventions techniques, prolongé par des ajustements requis sur plusieurs équipements critiques.
Le groupe a précisé que les interventions ont porté sur le circuit de refroidissement utilisant l’eau de mer, sur le groupe turbo-alternateur — en particulier des opérations de réglage sur trois paliers mécaniques — ainsi que sur des matériels jugés essentiels à la montée en puissance progressive du réacteur. EDF a souligné que ces composants sont situés dans la zone nucléaire de l’installation.
Objectif maintenu pour la pleine puissance à l’été 2025
Le réacteur de Flamanville 3, de troisième génération, avait été raccordé au réseau national en décembre 2024 avec douze années de retard par rapport au calendrier initial. Depuis cette date, il a connu deux phases d’arrêt programmées, avant cette nouvelle suspension liée à des aléas techniques non anticipés. EDF avait déjà indiqué que le processus de montée en puissance du réacteur, le 57e du parc nucléaire français, impliquerait une série de dix arrêts de maintenance planifiés, avec des interruptions supplémentaires si nécessaire.
Malgré ce nouveau report, EDF maintient son calendrier de montée en puissance complète, avec l’ambition d’atteindre 100 % de puissance nominale d’ici l’été 2025, conformément à son plan initial.