EDF, le géant public de l’énergie en France, prévoit une décision majeure en 2026 concernant la construction des six premiers réacteurs nucléaires EPR de nouvelle génération. Cette décision sera prise en conseil d’administration, selon Olga Givernet, ministre de l’Énergie, qui s’est exprimée devant le Sénat lors d’une audition consacrée à la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Parallèlement, la sélection des sites pour les huit EPR supplémentaires prévus est également programmée pour 2026, conformément aux objectifs définis par le plan énergétique national. La PPE vise une production annuelle combinée de 560 TWh d’électricité décarbonée d’ici 2030, répartie entre 200 TWh d’énergies renouvelables et 360 TWh issus du nucléaire.
Une stratégie soutenue par le plan France 2030
Pour soutenir ce projet ambitieux, le plan d’investissement public France 2030 alloue environ un milliard d’euros au développement des petits réacteurs nucléaires modulaires (Small Modular Reactors – SMR). Ce financement s’inscrit dans une démarche plus large, qui inclut trois appels à projets pour accélérer l’innovation dans le secteur.
Du côté d’EDF, près de 5 milliards d’euros ont déjà été investis dans des études liées aux futurs réacteurs. Cependant, le groupe reste dans l’attente d’un cadre de financement clair de la part de l’État. Olga Givernet a indiqué que des réponses concernant ces financements devraient être apportées d’ici la fin 2024.
Des devis attendus pour finaliser les budgets
La ministre a également souligné que l’État attend des devis précis pour les trois premières paires de réacteurs EPR, afin de mieux évaluer les coûts totaux. Ces estimations seront cruciales pour établir les engagements financiers nécessaires au lancement des projets.
En renforçant sa capacité nucléaire, EDF joue un rôle central dans la transition énergétique de la France, tout en contribuant à ses objectifs climatiques ambitieux.