EDF: Pas de Réforme avant les Élections Présidentielles

La réforme d’EDF, ou projet Hercule, est au point mort et ne devrait pas trouver d'issue avant les élections présidentielles en 2022.|La réforme d’EDF, ou projet Hercule, est au point mort et ne devrait pas trouver d'issue avant les élections présidentielles en 2022.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La réforme d’EDF, ou projet Hercule, est devenue l’emblème des changements favorables aux entreprises promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne. Or, restructurer le groupe avant la fin du mandat présidentiel en avril 2022 semble de moins en moins probable.

 

EDF réformé, l’État premier bénéficiaire

L’État français détient 83,7% de la société EDF – électricité de France -. En campagne électorale, le Président Emmanuel Macron avait promis une réforme favorable aux entreprises. Celle d’EDF en est devenue la figure de proue. Fournisseur n°1 en France, mais aussi en Europe, la réforme devrait bénéficier d’abord à ses actionnaires ; l’État en premier lieu.

 

À l’origine de la réforme : le Projet Hercule

Par cette réforme, l’entreprise comptait placer au sein d’une autre entité ses activités rentables dans le domaine des énergies renouvelables (EnR). Séparer les actifs d’EnR est un moyen de les désolidariser des actifs nucléaires d’EDF qui sont, eux, criblés de dettes. La nouvelle entreprise, toujours détenue par l’État serait à même de prospérer puisque le secteur des EnR est en plein essor.

Mais pour que la réforme aboutisse, le gouvernement doit l’inscrire à l’ordre du jour des sessions de débat au Parlement. Mais personne ne semble prêt, que ce soient les syndicats, l’Élysée, le ministère des Finances ou la Commission européenne. Tous refusent de commenter l’avancée.

Ainsi, trouver un accord entre Paris et Bruxelles et entre actionnaires et syndicats avant la session de septembre semble perdu d’avance.

 

Un projet hautement débattu

Les syndicats s’opposent farouchement à tout démantèlement d’EDF. Quand les régulateurs antitrust européens craignaient quant à eux, l’inverse. Ils estiment que si les activités ne sont pas entièrement séparées, alors une partie ne subventionnera pas l’autre. L’opposition des syndicats est ferme et les multiples cycles de discussions avec le gouvernement n’ont pas empêché les manifestations.

De même, Paris et la Commission européenne n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le potentiel démantèlement. « Les contacts de l’organe exécutif de l’UE avec les autorités françaises sont en cours » déclare une porte-parole de la Commission européenne. Avec une première étape de l’adoption de la réforme qui manque d’aboutissement, la suite interroge.

 

L’action d’EDF chute

Les négociateurs français auraient récemment cherché à revenir sur des questions déjà réglées, comme le prix de l’énergie nucléaire. Le ministre des Finances Bruno Le Maire a lui, déclaré qu’il y avait de grandes différences entre Paris et Bruxelles. Cette simple déclaration a provoqué la chute du cours de l’action d’EDF, révélant l’instabilité et l’incertitude autour de la réforme.

 

La fenêtre pour la réforme se rétrécit

Seul le gouvernement peut amener le Parlement à discuter d’une telle réforme. Cependant, la session d’été n’en parlera pas. La prochaine fenêtre de septembre est la dernière pour que le Parlement discute de la réforme avant les élections présidentielles.

Cependant, la réforme d’EDF n’est pas la seule prioritaire et risque d’entrer en concurrence avec l’éventuelle réforme des retraites. Quand bien même le Parlement inscrirait la réforme à l’ordre du jour, rien ne promet qu’elle obtiendrait le financement nécessaire. Réformer coûte de l’argent, et c’est le Parlement lui-même qui décidera du budget 2022 en septembre 2021.

 

« Rien ne sera fait avant les élections »

Marie-Noëlle Battistel, législatrice de l’opposition déclarait que « rien ne sera fait avant les élections » si la loi suit le chemin classique. Car le gouvernement, conformément à l’article 49-3 de la Constitution, pourrait faire passer la loi au Parlement sans les débats et les navettes habituelles. En revanche, les conséquences seraient dramatiques pour Emmanuel Macron, dont l’action pourrait être jugée antidémocratique.

 

Les cadres supérieurs d’EDF dans une impasse

Si les cadres supérieurs d’EDF n’ont pas abandonné la réforme, ils estiment désormais que ce n’est plus de leur ressort. En effet, ils ont peu de pouvoir face à l’impasse que le gouvernement leur propose. Certains acteurs clés de la réforme se retirent même du projet, qui stagne entre les mains du gouvernement.

Jean-Bernard Levy, PDG d’EDF déclare que « c’est entre les mains du gouvernement » face aux journalistes dimanche 4 juillet 2021. L’entreprise préfèrerait attendre une meilleure occasion pour faire passer la réforme. Personne ne semble donc prêt à endosser la responsabilité de la non-réforme.

 

L’État a d’autres priorités

L’État estime pour l’instant avoir d’autres priorités. La vaccination et la reprise économique sont les deux sujets qui dominent à l’Élysée, après une année 2020 difficile. Il n’est aucunement question de la réforme d’EDF, d’autant plus que la double opposition des syndicats et de Bruxelles dissuade.

En somme, le démantèlement d’EDF vers une entité purement orientée vers les EnR assurerait une croissance pour cette dernière. Mais il est clair que le moment n’est pas propice pour l’adoption de la réforme. En d’autres termes, « officiellement les discussions se poursuivent, mais je pense que ce projet est déjà enterré » déclarait une source proche de bailleurs de fonds du projet.

Washington autorise Trinité-et-Tobago à explorer le champ gazier Dragon avec Caracas

Les États-Unis ont accordé à Trinité-et-Tobago une licence spéciale pour reprendre les négociations avec le Venezuela autour du champ gazier Dragon, levant partiellement les restrictions imposées au secteur énergétique vénézuélien.

Bruxelles avance vers une sortie totale du gaz et pétrole russes d’ici 2028

Les ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne ont validé l’envoi au Conseil des ministres d’un projet législatif visant à éliminer progressivement les importations d’énergie fossile russe d’ici janvier 2028.

La Russie acte sa sortie définitive de l’accord nucléaire bilatéral avec les États-Unis

La Douma a approuvé le retrait formel de la Russie d’un traité signé avec les États-Unis sur l’élimination du plutonium militaire, mettant fin à plus de deux décennies de coopération nucléaire stratégique.
en_114081064540

Tusk refuse de transférer à l’Allemagne un suspect ukrainien lié au sabotage de Nord Stream

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a déclaré qu’il n’était pas dans l’intérêt de la Pologne d’extrader vers l’Allemagne un citoyen ukrainien soupçonné d’avoir participé aux explosions ayant endommagé les gazoducs Nord Stream en 2022.

Des entreprises saoudiennes lancent 500 MW de projets énergétiques en Syrie

Al-Harfi et SCLCO ont signé des accords avec les autorités syriennes pour développer des capacités solaires et éoliennes, dans un contexte de rapprochement énergétique entre Riyad et Damas.

Thaïlande et Japon renforcent leurs achats de brut américain dans un contexte de tensions géopolitiques

Face aux risques liés aux approvisionnements du Moyen-Orient, les raffineurs thaïlandais et japonais se tournent vers le brut américain, soutenus par des incitations tarifaires et des stratégies alignées avec les discussions commerciales bilatérales.
en_114051033540

Macron appelle l’Europe à agir contre la flotte fantôme russe après une saisie au large

La France a intercepté un pétrolier lié à des exportations russes, incitant Emmanuel Macron à appeler à une réponse européenne coordonnée pour entraver les navires contournant les sanctions sur le pétrole.

Les sanctions de l’ONU contre l’Iran réactivées, pression accrue sur les échanges

L’activation du mécanisme de snapback rétablit l’ensemble des sanctions de l’ONU contre l’Iran, impactant directement les secteurs de l’armement, de la finance et du commerce maritime international.

L’Union européenne intensifie sa coopération énergétique avec le Groenland

Le commissaire Dan Jørgensen est en visite au Groenland pour renforcer les liens énergétiques avec l’Union européenne, dans un contexte de doublement envisagé des fonds européens pour la période 2028-2034.
en_1140250941540

Ministres européens et iranien se réunissent à New York pour éviter retour des sanctions

Les chefs de la diplomatie européenne et iranienne se retrouvent à New York pour tenter d’éviter le rétablissement des sanctions de l’ONU liées au programme nucléaire de Téhéran.

Le Canada et le Mexique lancent un partenariat stratégique axé sur l’énergie et les infrastructures

Le premier ministre canadien Mark Carney annonce un accord bilatéral avec le Mexique incluant des investissements ciblés dans les corridors énergétiques, les infrastructures logistiques et la sécurité transfrontalière.

Trump demande à l’OTAN de cesser tout achat de pétrole russe par ses membres

Le président américain a appelé à un arrêt immédiat des importations de pétrole russe par les pays membres de l’OTAN, dénonçant une contradiction stratégique alors que des sanctions sont envisagées contre Moscou.
en_114021092041540

L’Iran retire une résolution nucléaire sous pression financière des États-Unis

Téhéran a retiré une résolution dénonçant les attaques contre ses installations nucléaires, citant des pressions américaines sur les membres de l’AIEA, qui craignaient une suspension des contributions volontaires de Washington.

La Pologne presse l’Union européenne de cesser les importations de pétrole russe d’ici 2026

Le ministre polonais de l’Énergie appelle les États membres de l’Union européenne à s’engager collectivement à stopper les achats de pétrole russe sous deux ans, évoquant des risques géopolitiques croissants.

La Grèce et la Libye relancent les discussions sur la délimitation maritime

Athènes et Tripoli s'engagent dans un processus de négociation pour définir leurs zones économiques exclusives en Méditerranée, dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques et des enjeux énergétiques sous-marins.
en_1140170927540

Paris, Berlin et Londres donnent dix jours à l’Iran pour éviter le retour des sanctions

Les puissances européennes exigent des gestes concrets de Téhéran sur le nucléaire sous peine de rétablir les sanctions onusiennes, alors que les inspections de l’AIEA restent bloquées et les tensions avec Washington persistent.

L’Union européenne maintient l’échéance de 2028 pour l’arrêt du gaz russe

Bruxelles confirme son objectif de cesser toutes les importations d’énergie russe d’ici 2028, malgré les pressions diplomatiques croissantes exercées par Washington dans le contexte du conflit en Ukraine.

Trump lie de nouvelles sanctions contre Moscou à l’arrêt du pétrole russe dans l’Otan

Donald Trump menace d’intensifier les sanctions américaines contre la Russie, mais uniquement si les pays de l’Otan interrompent tous leurs achats de pétrole russe, encore actifs via certains oléoducs.
en_114015092054540

L’Italie et Les États-Unis scellent un partenariat sur le GNL pour sécuriser l’approvisionnement européen

Les deux pays ont convenu de développer des infrastructures dédiées au gaz naturel liquéfié pour renforcer la sécurité énergétique de l’Europe et stimuler les échanges transatlantiques.

L’Iran veut relancer sa production pétrolière face au risque de nouvelles sanctions

L’ayatollah Ali Khamenei appelle à moderniser l’industrie pétrolière et à élargir les débouchés commerciaux alors que Téhéran est confronté à la réactivation possible des sanctions de l’accord nucléaire de 2015.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.