EDF veut remplacer la centrale à fioul lourd de Dégrad-des-Cannes dont la fin de service est prévue pour 2023. Si tous les acteurs locaux souhaitent le remplacement de la vieille centrale, ils ne s’accordent pas forcément sur le prochain projet.
EDF subit des obstructions sur le remplacement de sa centrale à fioul
Pour répondre à la demande, EDF prévoit la construction d’une centrale sur le site de Larivot. C’est un investissement de 500 millions d’euros pour une centrale de 111 MW. Cette capacité lui permet de couvrir un quart des besoins de la Guyane.
Opposées à son fonctionnement au fioul, France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement ont déposé successivement des recours auprès des instances administratives guyanaises. Ils reprochent à EDF un investissement en opposition avec les objectifs français de réductions des émissions. Selon eux, EDF étant détenue à 80% par l’Etat, elle ne peut ignorer les considérations écologiques.
EDF confortée face aux recours des associations écologistes
Finalement, après bataille juridique, le Conseil d’Etat vient valider la position d’EDF. L’instance administrative affirme qu’aucun texte n’oblige un préfet à tenir compte des objectifs environnementaux pour distribuer un permis de construire.
Elle s’appuie également sur les rapports de la commission de régulation de l’énergie (CRE), un organisme indépendant. La CRE explique que le projet d’EDF est essentiel pour subvenir aux besoins des guyanais et se réjouit de cette décision.
Néanmoins, pour que le chantier de la centrale commence, l’entreprise doit attendre une décision du tribunal administratif de Guyane.
Dans une tentative de compromis, EDF promet 50 millions d’euros d’investissement pour l’environnement. Cette proposition prend la forme d’une centrale solaire de 10MW construite en parallèle du chantier de la centrale à fioul.