En réaction à des événements récents, EDF a lancé des procédures disciplinaires contre sept militants de la CGT au sein de la centrale de Cordemais, en Loire-Atlantique. Ces militants sont accusés d’avoir déclenché des pétards dans les bureaux de la direction, causant plusieurs blessures parmi les employés. Ces événements s’inscrivent dans un contexte tendu suite à l’abandon du projet de reconversion du site.
Contexte et tensions autour du projet Ecocombust
Fin septembre, EDF a annoncé la fin du projet Ecocombust, qui visait à convertir la centrale de Cordemais, actuellement alimentée au charbon, à une production utilisant de la biomasse. Cette annonce a provoqué une forte opposition au sein des employés et des syndicats, notamment en raison des implications pour l’emploi. Le projet avait pour but de prolonger l’activité du site, qui emploie environ 500 personnes, dont 340 de manière directe, jusqu’en 2027.
Le secrétaire général de la CGT Énergie de Loire-Atlantique, Christophe Jouanneau, a expliqué que les militants ont tenté de « juguler la colère » des salariés, mais l’abandon du projet a suscité des actions symboliques. Quelques jours après l’annonce, les militants ont lancé des pétards dans les bureaux de la direction pour exprimer leur mécontentement.
Réactions et positions des parties
Le groupe EDF a confirmé les faits, précisant que ces jets de pétards ont conduit à plusieurs accidents du travail, dont six personnes blessées, parmi lesquelles quatre ont dû être mises en arrêt. Michel Durand, directeur de la centrale au moment des faits, a également été affecté. Cette situation a poussé EDF à engager des procédures disciplinaires contre les responsables des incidents.
De son côté, la CGT dénonce fermement cette décision, considérant qu’il s’agit d’une « attaque » visant à « criminaliser l’action syndicale » et à limiter les expressions de résistance au sein de l’entreprise. Selon le syndicat, ces procédures disciplinaires constituent une tentative d’étouffement de toute contestation concernant les décisions stratégiques de l’entreprise, notamment en ce qui concerne l’avenir de la centrale et des emplois.
Impact sur les relations sociales et perspectives d’avenir
Ces événements et la réaction d’EDF risquent d’amplifier les tensions déjà présentes entre la direction et le personnel syndiqué. Le projet Ecocombust avait été perçu comme une solution viable pour maintenir l’activité du site et préserver des emplois locaux dans un contexte de transition énergétique. La fin de ce projet laisse planer une incertitude pour les employés et pour la CGT, qui reste déterminée à défendre les intérêts des travailleurs face aux décisions d’EDF.
Alors que la centrale de Cordemais est vouée à cesser toute production d’électricité d’ici 2027, la question de la reconversion du site et du maintien d’une activité industrielle reste en suspens, avec des conséquences potentielles pour l’économie locale.