À partir du 1er avril, EDF mettra en place une nouvelle structure organisationnelle pour ses activités nucléaires, visant à optimiser la performance industrielle. Luc Rémont, PDG d’EDF, a souligné cette période comme une relance sans précédent du nucléaire, confrontant l’entreprise à des défis majeurs. Ces défis incluent l’exploitation prolongée du parc nucléaire existant, la réussite des constructions des nouveaux EPR, le développement du produit SMR (Small Modular Reactor), et une accélération dans les projets en phase de prospection.
Détails de la réorganisation
La réorganisation, qui sera effective au 1er avril, cherche à concentrer les compétences et savoir-faire par grands métiers. Elle vise également à industrialiser les méthodes de travail pour une performance accrue et à encourager la transversalité au sein d’EDF. La Direction Innovation, Responsabilité d’Entreprise et Stratégie (DIRES) sera intégrée à cette nouvelle organisation. Quatre directions principales ont été annoncées : Stratégie, Technologies, Innovation et Développement; Projets et Construction; Production Nucléaire et Thermique; Ingénierie et Supply chain, dirigées respectivement par Xavier Ursat, Thierry Le Mouroux, Cédric Lewandowski et Alain Tranzer. Un pôle Industrie et Services est également créé, dirigé par Bernard Fontana, qui continue de diriger Framatome.
Avec un intérêt croissant pour l’énergie nucléaire, EDF planifie le déploiement industriel de réacteurs EPR de 3e génération en France et en Europe, visant la construction de deux unités annuellement. Ce plan ambitieux intervient alors qu’EDF fait face à une dette considérable de 54,4 milliards d’euros et à des critiques liées aux retards des chantiers EPR. En outre, EDF envisage un vaste programme nucléaire français avec jusqu’à 18 réacteurs EPR2, ainsi que la réussite des projets britanniques Hinkley Point et Sizewell.