EDF incombe le gouvernement britannique de présenter une législation en faveur de sa nouvelle centrale nucléaire, Sizewell C. Une condition essentielle pour mener à bien le projet pour lequel EDF n’a pas prévu de plan B.
EDF espère une législation en discussions dès l’automne 2021
Le groupe EDF souhaite que le gouvernement britannique légifère en matière nucléaire. Ce, pour soutenir financièrement sa nouvelle centrale nucléaire. De son nom Sizewell C, la centrale serait indispensable à la consommation énergétique du Royaume-Uni.
En effet, la transition énergétique mondiale progresse. Désormais, c’est d’une législation régissant le nouveau système de financement qu’il est nécessaire. Le groupe soutient l’hypothèse d’une législation discutée au Parlement dès cet automne.
La législation, condition essentielle pour le projet
Le directeur d’EDF au Royaume-Uni, Simone Rossi, insiste sur le caractère primordial de cette législation.
« C’est une condition préalable essentielle pour que le projet soit activé, pour le livrer en temps opportun. Cette législation est maintenant vraiment, vraiment essentielle. »
Le Français mise gros sur l’aboutissement du projet
Simone Rossi a déclaré ne pas avoir réfléchi à un plan B, dans le cas où la législation attendue n’aurait pas lieu. Selon lui, c’est au « gouvernement britannique d’en tenir compte ». Pour cause, le groupe a décidé d’un système de financement du projet rigoureux, qui n’attend qu’une loi habilitante.
L’approvisionnement énergétique ne sera pas perturbé
Dans le pays, EDF démantèle certains réacteurs nucléaires comme celui de Dungeness B, accélérant le processus de transition. Avec le potentiel retard du projet de Sizewell C lié au manque de législation, l’approvisionnement énergétique inquiète. Mais le directeur britannique du groupe se veut rassurant :
« Cela ne va pas plonger le pays dans l’obscurité. Le pays est de plus en plus interconnecté, avec plus en plus d’énergies renouvelables en ligne et beaucoup de stations-service en ligne »
Des enjeux sino-américains
Le projet Sizewell C est actuellement à l’étape de pré-construction. China General Nuclear Power Corporation en détient une part de 20%. Cependant, Washington considère la firme comme agissant à l’encontre des intérêts étasuniens.
Un élément qui pourrait déstabiliser le bon déroulement du projet. Mais l’heure n’est pas à la prise de décision d’investissement. Ainsi, Simone Rossi compte s’appuyer sur la responsabilité du gouvernement britannique.