EDF pourrait fermer de manière anticipée deux centrales nucléaires au Royaume-Uni. La raison : des problèmes de sûreté.
Défaillance du parc nucléaire d’EDF au Royaume-Uni
Le 14 juin, l’entreprise annonçait dans le Times que deux centrales nucléaire au Royaume-Uni pourraient voir leurs portes se fermer. Il s’agit de Torness et Heysham 2, qui devaient initialement arrêter de fonctionner en 2030.
Cependant, des problèmes de sécurité risquent d’avancer l’échéance. Des experts ont en effet estimé probable l’apparition de brèches dans les réacteurs nucléaires.
Heysham 1 et Hartlepool : des cas similaires
Ces deux centrales ne sont pas des cas isolés, bien qu’elles soient mises en avant aujourd’hui. Heysham 1 et Hartlepool, qui devaient fermer en 2024, courent le même risque. De même, EDF avait récemment annoncé la fermeture définitive de Dungeness B, à l’arrêt depuis 2018 pour problèmes techniques.
Une entrave au nucléaire britannique
Ainsi, ces fermetures anticipées en série inquiètent. Si le Royaume-Uni vise la neutralité carbone d’ici 2050, nombreux sont ceux qui questionnent sa capacité à décarboner son électricité. Ces nouvelles réjouissent donc les opposants au nucléaire civil, qui voient-là de quoi armer leurs arguments.
Le projet de réacteur nucléaire pressurisé européen, censé redynamiser le parc nucléaire anglais, cumule ainsi les retards et les surcoûts. Déjà repoussé à juin 2026, on estime jusqu’à 15 mois de retard additionnels avant la mise en service. Les acteurs ont depuis engagé des discussions pour l’ouverture d’une nouvelle centrale, basée sur le même modèle que celle-ci.
EDF devra donc, peut être, fermer ses deux centrales nucléaires pour éviter tous risques sur le territoire britannique. Une tendance qui pourrait toucher d’autres installations de l’entreprise.