Le chiffre d’affaires d’EDF au premier trimestre est en forte progression grâce à la hausse des prix de l’électricité. Néanmoins, le groupe prévient que cela ne se traduirait pas forcément dans les résultats. En effet, la production nucléaire est limitée cette année.
Le chiffre d’affaires a atteint 35,6 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année, en hausse de 62% (+61% en organique) par rapport au premier trimestre de 2021. “Il est soutenu par les prix de l’électricité et du gaz”, ainsi que par l’activité de courtage (trading), explique le groupe dans un communiqué. Les cours du gaz, et de l’électricité dans son sillage, se sont envolés ces derniers mois sur fond de reprise économique mondiale puis de guerre en Ukraine.
Toutefois, EDF prévient que “l’évolution du chiffre d’affaires n’aura qu’un impact limité en EBITDA”. C’est-à-dire sur l’excédent brut d’exploitation. En mars, EDF avait estimé que cet Ebitda serait amputé de 26 milliards d’euros cette année en raison des mesures prises par le gouvernement pour limiter la facture d’électricité des Français. À cela s’ajoute la baisse de sa production nucléaire en raison de problèmes de corrosion sur certains réacteurs. “Le recul de la production nucléaire pénalisera l’EBITDA en raison des achats nécessaires sur les marchés de gros dans un contexte de forte hausse des prix”, souligne EDF mercredi.
Au premier trimestre, la production nucléaire en France a atteint 91,7 térawattheures (TWh). C’est 7,5 TWh de moins qu’un an plus tôt. La production hydraulique a aussi reculé en raison de conditions défavorables.
Concernant la guerre en Ukraine, EDF précise n’avoir “pas d’exposition avec des entreprises russes impactées par les sanctions internationales à ce jour” mais souffrir d’un “impact indirect” (volatilité des matières premières, augmentation des prix de marché et tensions des chaînes d’approvisionnement).