Le niveau du lac du barrage hydroélectrique de Coiselet, situé entre les départements de l’Ain et du Jura, fait l’objet d’un abaissement d’urgence à la suite de la détection d’un risque géologique. L’exploitant Électricité de France (EDF) a reçu une injonction préfectorale le 23 mai d’abaisser de quatre mètres la retenue d’eau du barrage afin de prévenir tout impact sur l’infrastructure.
Le barrage, implanté entre les communes de Thoirette-Coisia (Jura) et Samognat (Ain), retient les eaux de la rivière d’Ain. Il se situe en amont d’autres infrastructures hydroélectriques sur le même cours d’eau. Les autorités ont identifié un bloc rocheux instable susceptible de se détacher et de provoquer une onde de submersion pouvant affecter la sécurité du barrage.
Décision préfectorale et mesures immédiates
Selon les préfectures concernées, cette décision s’inscrit dans une démarche de précaution, en attente d’une évaluation plus approfondie du terrain. « Le préfet du Jura et la préfète de l’Ain ont été informés d’un risque de glissement d’un bloc rocheux dans le plan d’eau du barrage, pouvant entraîner une vague conséquente au-dessus du barrage et compromettre sa structure », ont déclaré les autorités dans un communiqué commun diffusé le 24 mai.
Le début de l’abaissement a été programmé dès le lendemain de l’arrêté préfectoral, soit le 24 mai. Cette opération vise à limiter les conséquences d’un éventuel effondrement rocheux en réduisant la hauteur d’eau et la pression sur la structure du barrage.
Impact sur la production hydroélectrique locale
La réduction du niveau d’eau pourrait temporairement affecter la production d’électricité de l’ouvrage, bien que les volumes concernés n’aient pas été précisés par l’exploitant. Le barrage de Coiselet s’inscrit dans le dispositif hydroélectrique régional opéré par EDF, qui comprend plusieurs installations sur le cours de l’Ain.
Une expertise géotechnique a été commandée par l’État pour évaluer la stabilité du terrain. EDF devra, à l’issue de cette analyse, proposer des mesures de sécurisation. Le calendrier des investigations et des éventuels travaux correctifs n’a pas encore été communiqué.
« Il s’agit d’une mesure de précaution pour la sécurité des personnes et des biens », précisent les autorités, en soulignant que le niveau d’eau sera maintenu abaissé jusqu’à nouvel ordre.