Eau de Fukushima : Fin de la Première Phase

La première phase de rejet en mer de l'eau de Fukushima se terminera comme prévu, avec des niveaux de radioactivité en-dessous des normes strictes, malgré la controverse avec la Chine. Le Japon prévoit d'évacuer progressivement plus de 1,3 million de mètres cubes d'eau tritiée de Fukushima dans l'océan jusqu'au début des années 2050, conformément à son calendrier actuel.

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La première période de rejet en mer de l’eau de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima, une opération du Japon qui a déclenché la fureur de la Chine, se terminera lundi comme prévu, a annoncé le groupe chargé des opérations.

Contrôle Rigoureux de l’Eau de Fukushima : Niveaux Sous les Normes Strictes

Des échantillons ont été pris et analysés quotidiennement pour mesurer la radioactivité de l’eau évacuée, et ce niveau a systématiquement été en-deçà du plafond fixé de 1.500 becquerels/litre, a annoncé Tepco dans un communiqué publié jeudi. Ce plafond est 40 fois inférieur à la norme japonaise pour ce type de rejet en mer, et il est aussi près de sept fois inférieur à la limite fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable (10.000 Bq/L).

L’eau que Tepco a commencé à évacuer depuis le 24 août dans l’océan Pacifique provient de la pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les coeurs des trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) qui étaient entrés en fusion après le tsunami de 2011. Cette eau a été longtemps stockée dans d’immenses citernes sur le site de la centrale et traitée pour la débarrasser de ses substances radioactives, à l’exception du tritium, qui n’est dangereux qu’à de très hautes doses concentrées selon les experts.

C’est pourquoi Tepco procède ensuite à une très large dilution de l’eau tritiée avec de l’eau de mer avant le rejet dans l’océan, afin que son niveau de radioactivité ne dépasse pas le plafond visé de 1.500 Bq/L.

Événements Récents autour du Rejet d’Eau de Fukushima

L’alarme d’un détecteur de fuite dans les canalisations de l’eau filtrée s’est déclenchée mercredi, mais une inspection immédiate a « confirmé » qu’il s’agissait d’une fausse alerte, a précisé Tepco dans son communiqué. Le rejet en mer a été validé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Mais le lancement du processus a provoqué une crise diplomatique entre le Japon et la Chine, qui a suspendu depuis fin août toutes ses importations de produits de la mer japonais.

Un total d’environ 7.800 m3 d’eau tritiée aura été évacuée durant cette première phase de 17 jours. Tepco avait indiqué fin août prévoir trois autres opérations similaires jusqu’à fin mars 2024. Le Japon prévoit en tout de déverser dans l’océan Pacifique plus de 1,3 million de m3 d’eau tritiée de Fukushima – soit l’équivalent de 540 piscines olympiques – mais de manière extrêmement graduelle, jusqu’au début des années 2050, selon le calendrier actuel.

Pourquoi cela compte ?

Cette étape marque une avancée significative dans le processus de gestion de l’eau contaminée à Fukushima. La fin réussie de la première phase de rejet en mer témoigne de la capacité du Japon à traiter et à surveiller de manière efficace l’eau radioactive issue de la centrale endommagée.

Du point de vue économique et financier, cette évacuation d’eau contribue à la décontamination de la région, ce qui pourrait ouvrir des perspectives positives pour la revitalisation de la zone touchée. Cependant, la crise diplomatique avec la Chine souligne les implications internationales de cette opération et la nécessité de dialogues continus entre les pays concernés.

Sur le marché de l’énergie, cette démarche pourrait également influencer les politiques nucléaires mondiales et les normes environnementales pour les futures opérations similaires. La surveillance attentive de la radioactivité dans l’eau rejetée reste cruciale pour garantir la sécurité à long terme.

En somme, la fin de cette première phase du rejet en mer à Fukushima suscite des enjeux économiques, financiers et environnementaux considérables, tout en soulignant l’importance des relations internationales dans le contexte nucléaire.

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