E.ON et son réseau « H2.Ruhr » projette de fournir 80.000 tonnes d’hydrogène par an aux industriels de la vallée de la Ruhr. L’entreprise compte, pour cela, sur les capacités en énergie solaire de ses nouveaux associés Iberdrola et Enel.
E.ON veut produire 80.000 d’hydrogène par an dans la Ruhr
Il s’agit donc de doter en énergie renouvelable le cœur industriel de la première économie d’Europe. L’entreprise vise également le secteur de la mobilité où la pile à hydrogène est de plus en plus utilisée.
Carsten Borchers, vice-président d’E.ON chargé de la stratégie des réseaux énergétiques, déclare en marge du Global Manufacturing and Industrialization Summit à Dubaï, que l’entreprise s’est associée avec l’espagnol Iberdrola et l’italien Enel pour ce projet.
Les deux géants de l’énergie renouvelable vont ainsi fournir la société allemande en énergie solaire.
Prévu pour 2024
L’hydrogène sera directement produit par électrolyse de l’eau en Espagne. En Italie, un nouvel électrolyseur d’une capacité de 20 MW doit entrer en service en 2025. L’hydrogène vert sera ensuite expédié vers l’Allemagne.
E.ON espère pouvoir prendre une décision définitive en 2022, après la finalisation des accords. La société espère également obtenir des subventions de l’Union européenne.
Le début des exportations est prévue pour 2024. L’hydrogène doit être diffusé entre Duisburg et Dortmund d’ici à 2032. Duisburg est l’un des cœurs industriels de l’Allemagne ainsi que l’un des terminaux européens des futures routes de la soie chinoises.
150 TWh de demande d’hydrogène d’ici à 2050
En outre, la société allemande s’attend à une hausse durable de la demande en hydrogène dans la vallée de la Ruhr. Celle-ci devrait en effet passer de 17 TWh par an à 150 TWh d’ici à 2050. D’autre part, le coût de production de l’hydrogène renouvelable devrait considérablement baisser dans les dix prochaines années.
En vue de cette demande en hausse, Leonhard Birnbaum, directeur général d’E.ON, souligne l’importance d’un « partenariats paneuropéens ». L’Allemagne ne saurait, avec ses seules capacités, répondre à la demande croissante.
Option durable pour la transition énergétique
Le coût final du projet n’est pas encore déterminé, même s’il se chiffrera en million. Il dépend notamment des possibilités de réutilisation de pipelines gaziers déjà existants.
En outre, Carsten Borchers appelle au déploiement de réseaux similaires dans le reste de l’Europe. Pour Leonhard Birnbaum, l’hydrogène vert est « la seule option vraiment durable » pour décarboner l’industrie européenne.