E.ON met en place un projet ambitieux pour l’expansion de l’hydrogène en Allemagne et en Europe : le projet H2.Ruhr. Ce projet est le fruit d’une collaboration entre différents acteurs majeurs de l’industrie européenne.
E.ON comble le manque d’hydrogène régional
Le projet H2.Ruhr d’E.ON permet la mise en place d’un pipeline reliant plusieurs grandes villes de la région. Le projet serait complété d’ici à 2032 avec l’approvisionnement annuel de 80.000 tonnes d’hydrogène et d’ammoniac vert. Ce projet s’articule sur différentes phases, avec une ligne entre Essen et Duisbourg; Puis son prolongement vers Bochum et Dortmund.
La Ruhr verra sa demande en hydrogène annuelle considérablement augmenter en passant de 17 TWh à 150 TWh d’ici à 2050. Cette demande s’articule autour des PME, mais aussi des entreprises locales voulant réduire leur empreinte carbone. La Ruhr est une région industrielle et l’un des centres économiques d’Allemagne. En plus de la construction de pipelines, ce projet permettrait de moderniser certaines infrastructures existantes.
Un projet paneuropéen
En outre, E.ON s’allie avec Iberdrola pour acheminer de l’ammoniac produit en Espagne d’ici à 2024. En Italie, l’entreprise collabore avec Enel pour la production d’électricité verte via ses éoliennes et panneaux solaires. Ce projet est l’une des politiques de l’European CEO Alliance qui regroupe des géants de l’industrie européenne. Il est novateur puisqu’il s’agit d’un projet pan-européen dans l’approvisionnement d’hydrogène en Europe.
Cette alliance désire investir plus de 100 milliards d’euros dans les 10 prochaines années dans des projets de décarbonations. Cette alliance se compose d’E.ON, ABB, Volkswagen, SAP, Iberdrola, Enel, Philips, Ericsson, Scania, Schneider Electric, H2 Green Steel et AkzoNobel. Ces groupes veulent aider l’Union Européenne à devenir leader de l’action climatique et de la neutralité carbone.